lundi 31 décembre 2007

THUNDERBOLTS: FAITH IN MONSTERS (La foi dans les monstres) Ellis / Deodato Jr


Les Thunderbolts sont d'anciens super-villains désirant se racheter. Ils deviennent des mercenaires au service de la société, avec à la clé un pardon de la part de la justice. Après Civil War, les Thunderbolts font partie de la machine de guerre du S.H.I.E.L.D. pour capturer et contraindre tous les super héros réfractaires à la loi d'enregistrement des super héros. "Faith in monsters" nous raconte donc comment le programme Thunderbolts entend gérer sa nouvelle mission.


Tout d'abord les personnages: le groupe est principalement composé de psychopathes et de criminels légèrement plus stables. Le directeur du programme mui-même n'est autre que Norman Osborne, le Bouffon Vert (Green Goblin). Parmi les moins dangereux, Songbird (autrefois leader de l'équipe sur le terrain), Radioactive Man (pas le héros de Bart Simpson mais un ressortissant chinois carrément radioactif) et Swordsman.
Parmi les plus dangereux: Moonstone (manipulatrice et perverse), Venom (qui a changé d'hôte une fois de plus) et Bullseye (le sociopathe ennemi juré de Daredevil).
Plus le personnage inclassable: Penance, celui qui a provoqué l'explosion meurtrière de Stamford, la loi d'enregistrement des super héros, Civil War, etc...


C'est ce qui fait le croustillant de cette série, ces captures brutales de bons super héros par des criminels endurcis, pour le soi-disant bien de la communauté. Mais c'est aussi ce qui fait s'interroger sur la classification de ces épisodes au regard de l'âge des lecteurs. Voilà bien un mystère: la version US vise les T+ (comprendre: les adolescents âgés) alors que les Marvel Zombies requièrent l'accord parental. Il me semble que cela devrait plutôt être l'inverse: le plus difficile pour un jeune est la violence psychologique. Or la perversité et le cynisme des Thunderbolts est vraiment violente: quand Venom arrache pour le plaisir le bras d'un héros, quand Bullseye massacre deux de ses geôliers pour s'amuser, quand Moonstone ordonne à Radioactive Man de faire exploser tout un parking sans considération des victimes potentielles pour faire accuser Jack Flag... Voilà une violence choquante en raison de ce qui la motive, c'est-à-dire rien ou un plaisir plus que pervers ou sadique. A l'inverse, Marvel Zombies devrait ne pas être aussi sévèrement classifié: il ne peut s'agir que de "fantasy violence", une violence irréelle parce que se déroulant dans un autre univers, dans une situation totalement délirante qu'il n'est pas possible de confondre avec la réalité. Celle des Thunderbolts, par contre est beaucoup plus proche de nous.
images © Marvel

samedi 29 décembre 2007

SPIDER-MAN: RED SONJA (Oeming / Rubi) | MARVEL

A propos de Dynamite Entertainment, je vous avais dit qu'une de leur particularité était de reprendre des séries TV ou des films pour les adapter sous forme de comics. Une autre particularité est de former des duos avec Marvel et de permettre des crossovers réunissant les deux univers. Un des exemples les plus récents et connus est la rencontre des Marvel Zombies et d'Army of Darkness dans "Marvel Zombies Vs. Army of Darkness".

Ici, il est question de Spider-Man (les présentations sont inutiles) et de Red Sonja, personnage phare de l'univers Dynamite. Red Sonja, la Diablesse A L'Epée, a eu jusque là un parcours quelque peu erratique. Elle est souvent apparue dans des épisodes d'autres séries, est apparue nhotamment chez Conan, et a eu une série régulière chez Marvel. Depuis 2005, Red Sonja a de nouveau une série à elle, chez Dynamite Enterntainment.

Dans cette mini-série de cinq épisodes, Red Sonja croise la route du Tisseur à New-York. L'ennemi juré de la Rousse est Kulan Gath, un sorcier maléfique qui, évidemment, veut dominer le monde. Ledit sorcier trouve un moyen d'investir notre dimension, et voilà New-York qui se retrouve trnasformée en bourgade du 16ème ou 17ème siècle. Tous les habitants se trouvent transformés en gueux ou autres sauf, mystère mystère, Spider-Man. De toute la série, il sera impossible d'avoir une quelconque explication là-dessus ! Et évidemment, Red-Sonja occupe dans notre monde le corps de... Mary-Jane Watson. Logique, non ?

Cette mini-série se laisse lire mais ne marquera sans doute pas les esprits outre mesure. Les couvertures sont assurées par Turner, tandis que les scénario et dessins ont été confiés aux réalisateurs habituels et actuels de la série Red Sonja chez Dynamite.

images © Marvel / Dynamite

vendredi 28 décembre 2007

THE LONE RANGER (Matthews / Cariello / White / Cassaday)


Au pays des comics, l'éditeur Dynamite fait figure de Petit Poucet. Cela ne veut pas dire pour autant que Dynamite ne sait pas dénicher quelques perles. Au catalogue de cet éditeur on trouvera, pour le plus connu, Red Sonja, Darkman, Army of Darkness (vous vous souvenez d'Ash dans Evil Dead ?), Terminator 2, Batllestar Galactica... et bien sûr The Lone Ranger qui va nous occuper ici.

Dynamite semble donc avoir trouvé un créneau que peu d'autres éditeurs de comics exploitent, les adaptations de films ou séries TV. Le seul exemple hors Dynamite qui me vienne à l'esprit, c'est "Buffy the vampyre slayer" (Buffy contre les vampires) chez Dark Horse; cette dernière est en fait une huitième saison, intervenant après la septième et ultime saison TV.

The Lone Ranger ne déroge pas à la règle de la série adaptée, car c'est en fait une très vieille histoire que l'existence du Ranger solitaire. Elle commence en 1933 sous forme de feuilleton radio jusqu'en 1954 et devient une série TV de 1949 à 1957. Côté comics, The Lone Ranger est adapté dès 1938 et durera jusqu'en 1971 pour ce qui est de la série originale et durable. Jusqu'en 1994 quelques numéros épars permettent de se rappeller de l'existence du Ranger.

Une nouvelle ère a débuté en 2006 avec l'actuelle série de Dynamite. Les auteurs sont repartis de la génèse du personnage et inaugurent ainsi un renouveau commençant au numéro #1, au lieu de reprendre une suite.

Matthews et Cariello respectent ce qui fait la légende du Ranger. Comme son nom l'indique, l'action se déroule aux temps des westerns et au Texas (et non, ce n'est pas Walker). Alors que John Reid, son père, son frère et d'autres rangers poursuivent un criminel en fuite, ceux-ci sont victimes d'un guet-apens et laissés pour morts. Seul rescapé, mais quand même en piètre état, John est receuilli par Tonto, un Indien peu prolixe et sachant se battre. Voici d'ailleurs une petite divergence d'avec l'histoire originale où Tonto est un ami d'enfance, alors qu'ici il s'agit d'un concours de circonstances. Tonto enterre les rangers assassinés, et John lui demande d'en creuser une supplémentaire: désormais John Reid sera considéré comme mort aux yeux du monde. Apparaîtra dès lors The Lone Ranger, justicier masqué chevauchant Silver, son blanc destrier (comme son nom l'indique - enfin, presque). Les six premiers épisodes ont été compilés par Dynamite. Ces épisodes racontent donc la création du Ranger, et sa quête de justice pour sa famille et les autres représentants de la loi assassinés en même temps.

Pour ce qui est de la mise en image, elle est efficace, mais The Lone Ranger est une série qui se lit plutôt vite. Dommage.

En tout cas, les lecteurs ne se s'y sont pas trompés et se sont rués sur les premiers numéros, épuisant les stocks dès les premiers jours. Une série porte-bonheur pour Dynamite ?



images © Dynamite

jeudi 27 décembre 2007

BLADE (Guggenheim / Chaykin) | MARVEL


Voici la 5ème version de Blade qui part aux oubliettes. Et oui, le chasseur de vampires n'a décidemment pas la côte. Pourtant, cette dernière version aura fait mieux que toutes les précédentes. Alors que la première version avait aligné une dizaine de numéros (ce qui était resté jusque là le record pour ce titre), Blade vol.5 aura duré douze épisodes. Le record est donc battu.




Cette série s'annonçait plutôt bien, même si la direction de Marvel avait dit à Guggenheim, le scénariste, de considérer ça comme une mini-série limitée à six numéros. Les couvertures assurées par Marko Djurdjevic, le scénario concocté par Guggenheim, et les dessins exécutés par Chaykin en ont fait une série agréable à suivre. Blade tente d'élucider une prophétie qui le concerne et nous fait croiser quelques gars nommés Wolverine, Spider-Man, Dr Doom (Dr Fatalis), Dracula, Union Jack... avec un humour décalé sympathique.


C'est d'ailleurs ce qui étonne: Blade n'était pas plus mal ficelé que n'importe quelle autre série, et concernant les dessins, ils ne pouvaient pas être pire que ceux de certains dessinateurs comme Ramos ou Bachalo dans l'univers X-Men. Blade n'aura pas rencontré son public malgré cela, mais Blade nous a prévenu: "I'll be back" (tiens ça me rappelle un film, ça...):


mercredi 26 décembre 2007

THE NEW AVENGERS : Revolution (TPB) Bendis / Yu / Maleev


Les nouveaux Vengeurs sont ce qu'il restait des Vengeurs après le coup de sang de la Sorcière Rouge (Scarlet Witch) et House of M. Tony Stark alias Iron Man avait rassemblé quelques héros dans sa tour, juste avant que ne commence Civil War. Quand la guerre civile entre super-héros a commencé, les Nouveaux Vengeurs sont devenus des hors-la-loi emmenés par Captain America, tandis que Tony Stark lançait de son côté les Mighty Avengers et Avengers: The Initiative.

Marvel a compilé les épisodes #26 à 31, pour former le TPB "Revolution". Juste avant que Civil War n'éclose, les New Avengers avaient envoyé Ronin, le dernier arrivé dans l'équipe, au Japon pour lutter contre le crime organisé là-bas. Seulement Ronin, qui se révèle être une femme, amie de Matt Murdock alias Daredevil, se retrouve (évidemment) en bien mauvaise posture.

Second point du scénario, réapparaît Clint Barton alias Oeil de Faucon (Hawkeye), alors que celui-ci était supposé mort, et même mort deux fois: la première dans le monde "réel"lors du coup de folie de Wanda Maximoff alias la Sorcière Rouge, et la deuxième fois dans House of M. C'est donc une surprise de le voir maintenant, bien vivant. Mais le gros problème n'est pas tant de voir un héros ressuscité, que de n'avoir aucune explication quant à ce retour qui en devient irritant. Comment Hawkeye est revenu d'entre les morts ? Aucune idée, même pour le Dr Stange qui ne sait rien dire d'autre que "je vous assure qu'il est aussi réel que vous et moi" ?! Espérons que Marvel daigne un jour nous donner une petite explication, parce que pour l'instant ça donne franchement l'impression qu'on se paye un peu notre tête.

Côté dessins, beaucoup d'entre vous seront sans doute rebutés par le style de Leinil Yu. Je dois avouer que j'ai mis du temps pour me faire à son trait particulier, mais en fin de compte je commence à l'apprécier. C'est un style qui fait beaucoup penser à des croquis ou des crayonnés, ce qui fait que ceux qui n'aiment que les dessins précis et irréprochables en seront pour leurs frais. Les visages se ressemblent un peu tous, certes, mais il faut admettre que le coup de crayon de Yu insuffle aux Nouveaux Vengeurs une certaine dynamique dans le mouvement.
images © Marvel

lundi 24 décembre 2007

FIFTY TWO - 52 (Divers) | DC Comics


Après Infinite Crisis, le monde se retrouve sans Batman, parti se ressourcer, sans Superman, qui doit se recharger en pouvoirs petit à petit après perdus les siens dans une bataille contre Superboy Eath Prime, sans Wonder Woman, partie se remettre en question, qui va désormais protéger le monde ?

Tel est le thème du crossover de chez DC intitulé "52". Les héros qui subsistent tentent de se reprendre après les décès qui les ont frappés, tentent de se réorganiser. De son côté, Lex Luthor promet à quiconque de lui attribuer des pouvoirs moyennant finance, tandis que de nouveaux apparaissent (Isis, Osiris, le nouveau Dr Fate, Question, les Metal Men de Dr Magnus...) et que Black Adam prend un rôle important dans la série.

DC a réussi un tour de force, ou à tout le moins une innovation incontestable, sur plusieurs points. Tout d'abord, c'est une question de format. Il s'agit d'une série limitée à 52 épisodes (ça vous vous en doutiez) à raison d'un par semaine. Même en prenant de l'avance, il a donc fallu sacrifier sur la mise en page notamment. Pas le temps de mettre au point de savantes dispositions de cases. La page type s'organise donc autour de 6 à 8 cases disposées classiquement et symétriquement, auxquelles se sont attelées un certain nombre d'illustrateurs.

Ensuite, c'était un pari risqué et ambitieux de faire tenir une série, et a fortiori tout l'univers DC, sur une brochette de personnages d'où sont absents les trois piliers historiques de l'éditeur. La conclusion sur ce point est que cela tient le coup, et même très bien. D'accord, on a un peu l'impression qu'il faut beaucoup d'autres personnages pour faire tenir la chose, mais le fait est que c'est malgré tout bien ficelé.

Enfin, cette série aura permis à DC de se faire une bonne pub face à Marvel après son Civil War, et qui depuis n'a pas sorti de véritable crossover palpitant. DC marque donc un bon point en faisant parler d'eux et en posant un jalon dans l'histoire de ses héros.

Un an de crossover, voilà de quoi fournir de la matière aux spin-offs...
images © DC comics

mercredi 12 décembre 2007

GHOST RIDER: TRAIL OF TEARS (Garth Ennis / Clayton Crain)


Ghost Rider revient dans la danse des comics, et ça se confirme. Personnage atypique et pour le moins sombre, il fait partie, avec le Punisher, de ces vengeurs au sens propres du terme et qui ne s'embarrassent d'aucune manière. A ce titre, les histoires de Ghost Rider s'adressent à un public averti.


L'histoire conconctée par Ennis et Crain respectent parfaitement l'essence du personnage démoniaque... alors que l'avatar humain, Johny Blaze, n'apparaît jamais dans cette histoire. Et pour cause, puisqu'il s'agit d'une mini-série prenant place immédiatement après la fin de la guerre de Sécession. Donc, pas de bécane mais un canasson aux naseaux fumant qui ne doit pas carburer à l'avoine.




Parham est un soldat confédéré blessé recueilli par Caleb, un Noir libre et propriétaire de sa terre. Parham et Caleb finissent par s'apprécier et le sudiste restera plusierus années chez son nouvel ami, avant de partir faire sa vie.

Quelques années plus tard, Parham revient voir son ami, mais trouvent à la place de Caleb et sa famille deux frères à l'allure peu ragoûtante. En fait, Caleb, sa femme et son enfant ont été trucidés par groupe de brutes dont faisaient partie les deux frères. Parham prend alors la route afin de retrouver les assassins et se trouve croiser la route d'un cavalier aux allures démoniaques qui semble suivre les mêmes traces...


Au-delà de l'aventure fantastique, les auteurs ont clairement voulu inclure dans cette histoire une réflexion sur la vengeance, posant la question de son utilité et de sa légitimité. La mini-série ne donne pas l'impression de simplement décrire des évènements terribles et parfois bien "gore". Elle prétend allez au-delà, et c'est sans doute ce qui fait la profondeur et la qualité de Trail Of Tears.





Ajoutez à cela le travail exceptionnel de Clayton Crain qui stupéfie une fois de plus par son niveau de détail, sa fluidité et sa noirceur de circonstance, et vous obtenez l'une des histoires les plus originales du Rider vengeur.

Le travail de Clayton Crain a par ailleurs été mis à l'honneur dans les bonus du DVD Ghost Rider.

images © Marvel


dimanche 9 décembre 2007

TIF ET TONDU - Will / Rosy / Tillieux



Si vous succombez au charme de la BD franco-belge née dans les années 50, alors vous vous souvenez probablement de Tif et Tondu, les deux compères qui mènent des enquêtes, assistent la police, voyagent dans le monde entier. C'est l'époque Dupuis, avec Spirou, Fantasio et autres Gil Jourdan et Benoît Brisefer.

La rondeur des traits rend la BD foncièrement sympathique et vivante. Le dessin est assuré par Will, mais il n'y aura pas eu qu'un seul scénariste; il faut dire qu'avec pas moins de 45 albums différents, cela nécessite une sacrée imagination.



Rosy sera le premier à s'associer à Will. Il emmènera Tif et Tondu dans de véritables aventures, mettant souvent en scène le fameux Choc, la Némésis des deux compères qui reveint dans au moins une douzaine d'histoires. Distingué, inventif, le visage masqué par un heaume, Choc est le maître absolu du monde criminel, soutenu par une organisation diabolique.


Avec Tillieux, les histoires prennent un autre tour, et spécialisent Tif et Tondu dans de véritables intrigues policières, et les voient prêter main forte aux policiers ou agir à titre de détectives privés. Choc disparaît à la faveur d'énigmes policières et semble-til fantastiques, mais que Tif et Tondu démontent systématiquement.


Dupuis a entrepris de publier plusieurs séries d'intégrales, dont une consacrée à nos deux héros. Pas moins de 15 volumes seront nécessaires pour épuiser toutes les histoires connues (à raison de trois histoires par intégrale) plus un ultime volume consacré aux inédits. Deux sont déjà sortis, le premier nous racontant les premières apparitions de Choc (avec Rosy au scénario), le second impliquant Tif et Tondu dans des énigmes purement policières (avec Tillieux au scénario).


images © Dupuis 2007

WORLD WAR HULK (Pak / Romita Jr) | MARVEL


Il y a seulement quelques semaines, Marvel a sorti le dernier épisode de World War Hulk, le crossover cataclysmique venu conclure Planet Hulk. A l'issue de Planet Hulk, le Roi Vert se dirigeait vers la Terre pour se venger des super-héros qui l'avaient envoyé outre-espace. World War Hulk raconte donc la manière dont Hulk s'acquitte de sa vendetta, accompagné des guerriers qui vaient partagé son sort sur Sakaar.




Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette joyeuse troupe ne fait pas dans la dentelle en atterrissant à New York. Les vagues de héros se succèdent, les combats titanesques aussi, mais sans que les cinq épisodes que compte cette série ne se ressemble. Tout cela jusqu'au dernier épisode, donc, sorti il y a quelques semaines.
Les couvertures sont signées Finch, et les intérieurs confiés à Romita Jr, toujours aussi efficace pour dynamiser les dessins.


Et cet ultime épisode est sans doute le meilleur, tant au niveau du combat (Hulk / Sentry) qu'au niveau de l'intrigue: on y trouvera, outre la conclusion de la saga, une révélation stupéfiante sur l'explosion dévastatrice sur Sakaar et la fin de la série régulière "Incredible Hulk" à son 112ème numéro.









La suite est annoncée pour janvier avec une toute nouvelle série où le géant vert pourrait bien devenir un géant... rouge. Sans déc' ...



images © Marvel

lundi 26 novembre 2007

X-MEN: PHOENIX WARSONG Pak / Kirkham

Voici la suite de Phoenix Endsong. Les suites ne sont pas toujours réussies, mais là il était difficile de faire moins bien que la première partie. Dans cette seconde mini-série, avec Pak aux commandes du scénario, l'histoire prend enfin de la profondeur. Côté dessins, Kirkham redonne de la chaleur aux personnages.
Toutefois, si c'est le Phoenix en lui-même qui vous intéresse, vous ne trouverez rien de bien intéressant ici. Toujours pas de vraie histoire qui s'inscrive dans la durée, qui change durablement le paysage Marvel. En fait, on apprend plus de choses sur les Cuckos -ces triplées télépathes plutôt flippantes- que sur Jean Grey.
Donc, c'est une petite série sympathique mais que l'on oubliera sans doute assez vite.

dimanche 18 novembre 2007

7 PSYCHOPATHES - Vehlmann / Sean Philips

Lorsque qu'un auteur de comics s'aventure hors de son domaine, il s'agit généralement d'un scénariste engagé en tant que tel pour l'élaboration d'une série TV. Toute autre sorte de collaboration est plutôt rare. C'est pourquoi "7 psychopathes" est une bande dessinée à ne pas laisser passer.

Sean Philips abandonne temporairement ses pinceaux des comics pour ceux de la bande dessinée. Ce dessinateur est surtout connu pour pour sa participation à Marvel Zombies, Criminal, Invincible, Hellblazer, Uncanny X-Men, Wildcats ou encore Batman. L'exercice est différent mais Sean Philips s'en tire avec le même talent.

"7 psychopathes" est le pari fou d'un Colonel anglais et d'un aliéné nommé Goldschmidt qui se croit persécuté (alors qu'il n'est pas juif) pour assassiner Hitler: engager 7 aliénés difficilement impressionnables qui seraient parachutés en territoire ennemi et tenteraient de mettre fin au IIIème reich. Vous vous en doutez, tout ne se passera pas comme prévu. De ce côté, les rebondissements sont plutôt ingénieux; toutefois, malgré une longueur inhabituelle d'une soixantaine de pages, c'est une lecture très rapide.

Côté dessin, le style de Philips reste le même: précis et simple mais sans s'embarrasser d'aucun détail. Cela donne un résultat efficace et nerveux mais qui accélère encore plus la lecture.
"7 psychopathes" est le premier d'une série d'albums commençant tous par "7". Il n'y a toutefois aucun lien entre chaque album; tous les auteurs et dessinateurs sont différents, et je ne suis pas sûr que la qualité soit systématiquement au rendez-vous. Le deuxième tome, "7 voleurs" met en scène des nains, des orcs et autres personnages de fantasy s'alliant pour mettre la main sur un trésor.
image © Delcourt 2007

mardi 13 novembre 2007

JUSTICE - Alex Ross / Jim Krueger / Brad Braithwaite

Au pays des comics, le scénario est parfois (voire souvent selon la série), bien banal, voire même pitoyable. Les mêmes types d'histoires finissent par se retrouver, d'un titre à l'autre et d'une époque à l'autre. Même les mini-séries, limitées à quelques numéros, n'échappent pas toujours à la pauvreté scénaristique. Ainsi, au lieu d'être une histoire hors série, exceptionnelle, la mini-série devient un coup publicitaire.
Pourtant, depuis peu temps, certains titres tirent bien profit du climat plutôt sombre qui régne sur l'univers comic: Infinite Crisis, Civil War, Parallax, la mort de Captain America, la douleur de Hulk, 52, Countdown... Les scénarios de Brubaker et Bendis démontrent une certaine sophistication, un réel travail qui intéressent le lecteur et inscrit la série dans la durée, et non comme une simple succession d'aventures sans lien, de numéro en numéro.

S'il n'y avait qu'une seule mini-série à sauver chez DC, ce serait assurément "Justice" (12 numéros). Emmenée par Alex Ross et Jim Krueger, Justice est une perle rare, tant du point de vue du scénario que de la mise en image.

Tout d'abord au scénario, on a enfin l'impression d'une histoire soignée et originale. Originale mais simple; si simple qu'on se demande pourquoi il a fallu attendre 2007 pour la voir concrétisée. Ce crossover rassemble les grosses pointures de la Justice League of America, face à une assemblée de super-vilains impressionnante. Tout ce que l'univers DC compte comme vilains pas beaux se trouve mis en scène ici. Leur plan, diabolique mais simple: écarter tous les héros, prendre leurs place comme bienfaiteurs de l'humanité tout en les blâmant de leur absence. Si ces derniers ne se manifestent pas, n'est-ce pas car eux-mêmes reconnaissent leur propre inutilité, leur impuissance à solutionner les maux de cette Terre ?

Mais ces vilains agissent-ils d'eux-mêmes, en concertation, ou bien y a-t-il quelqu'un derrière eux ? La chance a-t-elle finalement tourné pour la crème des héros US ?





Justice est également une oeuvre unique du point de vue de la mise en image. On y retrouve de nouveau Alex Ross, cette fois-ci aux crayons. Et là où la magie prend vie, c'est lorsque Brad Braithwaite associe ses pinceaux aux dessins de Ross. Le résultat est époustouflant. Chaque page, chaque case, devient un tableau à part entière, et l'on peine à imaginer la débauche d'énergie et de temps nécessaire pour achever un pareil projet.


Bref, à partir du moment où vous aimez les comics, vous DEVEZ lire Justice.
Un point c'est tout.

Toujours là ?
Mais allez chez votre libraire !!! Justice est publié en français aussi !!!

images © DC

lundi 12 novembre 2007

BETA RAY BILL: Biographie

Qu'est ce que c'est que ce truc ? C'est probablement la première question qui est venue à l'esprit si vous ne connaissez pas encore Beta Ray Bill.


Et non, ce n'est pas Thor. Il s'agirait en fait d'une sorte de petit frère adoptif. Un de plus, en fait, puisque le dieu du mal et du mensonge Loki est, dans le panthéon nordique, le fils adoptif d'Odin et donc frère de Thor.
Beta Ray Bill apparaît pour la première fois dans The Mighty Thor #337 (Novembre 1983), sous la plume et le dessin de Walter Simonson. Thor est approché par le S.H.I.E.L.D. afin d'enquêter sur l'approche d'un vaisseau alien, Skuttlebutt. Incapable de contrer Thor, Skuttlebutt réveille son unique passager. Surpris, Thor se voit confronté à aussi puissant que lui. Le passager sépare Thor de son marteau, et provoque le retour du dieu du tonnerre à sa forme humaine, alias Donald Blake. Donald Blake aussitôt mis hors course, Beta Ray Bill s'empare du marteau et se révèle capable de le manier; alors qu'il faut rappeler que seul un coeur extrêmement pur - comme Thor - peut le soulever; autant dire personne.
Beta Ray Bill devient alors l'égal de Thor - d'où le costume - et se trouve convoqué devant Odin, Roi des dieux nordiques. C'est alors l'occasion de connaître les origines de cet être étrange. Ah, comme le hasard fait bien les choses. Car en fait l'on doit l'existence de Beta Ray Bill à Surtur, ce démon de feu, premier être à avoir jamais existé selon la mythologie viking, et par qui viendra Ragnarok, le crépuscule des dieux. Surtur a en effet provoqué la destruction de la galaxie d'origine de Beta Ray Bill et de ses congénères, les Korbinites, en y lâchant ses démons. Ayant pris la fuite à bord d'une nuée de vaisseaux, les Korbinites décident de se doter du guerrier ultime, fruit de sélections impitoyables et de manipulations génétiques et bio-mécaniques insoutenables. Le but est de doter un Korbinite de toutes les facultés du plus dangereux prédateur connu d'eux, et ainsi de les protéger et les mener vers un coin tranquille de l'espace. Seul Beta Ray Bill sera suffisamment résistant, tant physiquement que mentalement, pour devenir ce guerrier ultime. D'ailleurs, "Beta" désigne le second guerrier abouti, le premier - Alpha Ray - ayant aussi achevé le processus mais étant devenu du coup passablement timbré...


Après cette émouvante histoire, Odin confronte Thor et Beta Ray Bill sur un monde hostile, afin de déterminer qui sera digne de Mjolnir, le marteau de Thor. Un vrai choc de titans: les deux bonshommes s'assomment l'un l'autre; mais Beta Ray Bill est plus résistant à la chaleur de ce monde dantesque (après tout ce n'est pas un nordique, eh!), émerge avant Thor et le maîtrise.


Pourtant Thor pourra garder Mjolnir, tandis que BRB se voit offrir apr Odin Stormbreaker, un autre marteau, aussi puissant et lui octroyant les mêmes pouvoirs que son désormais frère. Exactement ce dont l'alien avait besoin pour repartir au secours de son peuple.
BRB est désormais lié par l'honneur et le respect à Asgard, la patrie des dieux nordiques, et fera des apparitions espacées dans les aventures de Thor afin de lui prêter assistance. Quel alien au grand coeur...
Il sera notamment visible assez régulièrement jusque The Mighty Thor #492 en 1995. Depuis 10 ans Beta Ray Bill était plutôt laissé pour compte; toute une génération de lecteurs n'a d'ailleurs jamais entendu parlé de ce personnage atypique.


Entre 2000 et 2005 ses apparitions sont rarissimes, malgré une mini-série qui lui est entièrement dédiée - Stormbreaker: The Saga of Beta Ray Bill - avec 6 petits épisodes.
Plus récemment, en 2007, Beta Ray Bill réapparaît dans Omega Flight. Si le personnage est resté fidèle à ses apparitions plus anciennes, le trait a quant a lui bien changé. Le visage s'est adouci, peut être pour gagner de nouveaux fans; mais du coup, une partie de la personnalité de Beta Ray Bill disparaît, et l'on retrouve moins ce guerrier impitoyable et inquiétant.



jeudi 8 novembre 2007

PERSEPOLIS - Marjane Satrapi

De même que Maus, voici une oeuvre autobiographique qui mérite la plus large diffusion. En quatre volumes (ou sous forme d'intégrale), Marjane Satrapi évoque sa vie en tant que citoyenne iranienne, depuis son enfance dans les années 1970 jusqu'à nos jours. Et c'est peu dire que l'histoire iranienne est riche en évènements marquants en seulement trente ans: régime autocratique, révolution, guerre Iran-Iraq, régime religieux... Or la famille de Marjane Satrapi a souvent joué un rôle dans l'histoire politique de l'Iran, ce qui renforce la crédibilité et l'intérêt du récit.



Un récit qui est d'ailleurs très simple à suivre. Le caractère pédagogique de l'oeuvre est indéniable, Marjane Satrapi réussissant à nous plonger dans son état d'esprit à chaque étape de sa vie: regard d'enfant, d'adolescente puis de jeune femme, dans un Iran loin de faciliter la vie de ses citoyennes.

C'est aussi le regard d'une adolescente partie en Europe retrouver un peu d'air frais, mais dans un monde très différent du sien.

Trop occidentaliste dans son pays, trop Iranienne à l'étranger, Marjane Satrapi nous décrit avec simplicité mais efficacité sa condition et son combat quotidien.
Une lecture malgré tout assez "fraîche" et qui nous laisse à coup sûr une sympathie naturelle enver Marjane Satrapi et toutes les personnes qui, ayant croisé ou non sa route, ont eux aussi agi pour la liberté d'esprit ou qui l'ont tout simplement inspirée.

image © 2001 M. Satrapi, N&B - L' Association

jeudi 1 novembre 2007

MAN-THING: whatever knows fear... Rodionoff / Hotz




... burns at the Man-Thing's touch!

Voilà bien longtemps que l'on n'avait plus entendu parler de l'Homme-Chose. DC et Marvel ont chacun leur créature des marais: Swamp-Thing pour le premier, Man-Thing pour le second. Dans les deux cas il s'agit d'un scientifique ayant quelque peu perdu le contrôle de son expérience.

Ces deux personnages sont anciens; ils apparaissent tous les deux au tout début des années 1970. Man-Thing apparaît ainsi pour la première fois en 1971 dans Savage Tales #1.

Ted Sallis est un chimiste ayant trouvé une formule rendant les humains plus forts et insensibles à certaines choses, comme la pollution par exemple. Cette formule étant convoitée par des personnes peu recommandables, Ted Sallis s'enfuit en voiture avec l'unique échantillon et après avoir détruit les équations. Il s'injecte l'échantillon en même temps qu'il conduit mais perd le contrôle du véhicule et atterrit dans l'eau trouble des marais des Everglades. La formule étant encore très instable, le mélange avec les Dark Waters produit ce monstre fait de boue et de tout ce que les marais contiennent. Ted Sallis devient le Man-Thing, aussi appelé par les Indiens "Mantokwe", l'Esprit des Marais. Créature qui ne peut mourrir, n'étant pas vraiment vivante.

Détail supplémentaire: Man-Thing tient la peur en horreur. Si une personne manifeste de la peur devant lui, il lui suffit de toucher celle-ci pour que des brûlures la ravagent.

Marvel a récemment produit trois épisodes qui reprennent une vieille aventure de Man-Thing, initialement racontée dans Adventure Into Fear #16. Un entrepreneur voulant raser les marais est la cible d'attaques étranges.

L'histoire est racontée par le biais de l'enquête d'un agent d'assurances, et les dessins de Hotz conviennent parfaitement à l'atmosphère des marais.

Ces trois épisodes uniques ont servi de prologue à un film dont personne n'a entendu parler...
images © Marvel

X-MEN: PHOENIX ENDSONG (Pak / Land) | MARVEL




Le Phénix est un personnage fascinant de l'univers X-Men. Ce serait donc, théoriquement, un plaisir de retrouver Jean Grey alias Phoenix / Dark Phoenix dans cette mini-série de cinq épisodes.

Malheureusement le plaisir n'est pas au rendez-vous. La faute à un scénario assez creux et une mise en image froide.

Côté histoire donc, l'entité Phénix, séparée de Jean Grey morte et enterrée, cherche à retrouver son hôte. L'entitée est poursuivie par un vaisseau de guerre Shi'ar bien décidé à détruire la responsable de l'annihilation d'étoiles Shi'ar.
Voilà d'ailleurs le premier écueil de cette aventure: un seul petit vaisseau, de la taille d'un sous-marin de poche, contre la dévoreuse d'étoiles ?
S'annonce ensuite le second écueil. Les X-Men souhaitent eux aussi stopper le Phénix Noir, mais cela ressemble à du bricolage. Les héros sont éparpillés, se jettent au-devant du Dark Phoenix sans vraiment de plan de bataille... bref cela ressemble plus à un épisode de mauvaise série TV de sci-fi qu'autre chose.







Côté illustration, c'est Greg Land qui est aux commandes. Il est également le dessinateur d' Ultimate Fantastic Four. Son trait est fin et précis. La mise en couleur, très image de synthèse rend assez bien dans Ultimate Fantastic Four, les tons de couleurs, dans un spectre sombre et bleu / vert est bien plutôt bien vu.

Malheureusement, en ce qui concerne Phoenix Endsong, les couleurs vives utilisées accentuent beaucoup trop ce côté assitance par ordinateur. Le résultat perd du coup, à mon sens, l'essentiel de son âme et rend un dessin froid.

Au final, on reste très loin de la fabuleuse Dark Phoenix Saga de John Byrne en son temps. Fans inconditionnels de cette époque, passez ici votre chemin si vous ne voulez pas être déçus.

Une suite a été réalisée, intitulée X-Men: Phoenix Warsong, cette fois-ci illustrée par Kirkham. A suivre...
images © Marvel

samedi 27 octobre 2007

HAUTEVILLE HOUSE - Science-fiction et Second Empire (Duval / Gioux / Quet / Beau)


Hauteville House est le nom de la maison de Victor Hugo à Guernesey, durant son exil. Pourtant vous ne verrez pas l'écrivain mis en scène dans cette bande dessinée. Il est plutôt question du républicanisme anti - Napoléon III que de Hugo lui-même.



L'action prend place en Amérique du Nord et du Sud. Les agents de l'Empire tentent de retrouver et de s'emparer d'une arme terrible et fantastique, incontrôlable, et entend mettre son grain de sel dans la guerre de Sécession qui fait rage aux USA.
Face à cette menace, agents français républicains et agents américains oeuvrent de concert et unissent leurs efforts.
On apprécie surtout l'originalité de la série et son exotisme, avec une mise en images haute en couleurs. Le mélange de l'Histoire et de la science - fiction ne gêne pas, à condition bien sûr de ne pas chercher de vérité historique.
Le quatrième volet des aventures d'Hauteville House vient de paraître, annonçant une bataille apocalyprique entre Etats Nordistes / agents français républicains et Etats Sudistes et agnets de Napoléon III.
Pour en savoir plus:
images © Delcourt