lundi 25 février 2008

JOHN BYRNE - VISIONARIES


Ce qu'il y a de bien chez Marvel pour les nostalgiques ou ceux qui veulent découvrir les âges anciens du comic, ce sont les "Visionaries". C'est une pratique qui a surtout cours chez Marvel. Elle consiste à compiler par auteur (scénariste ou dessinateur) tous les épisodes réalisés par ce dernier. Marvel le fait pour Hulk, X-Men, Daredevil, et surtout les Fantastic Four. Walter Simonson a droit à un tome, George Pérez aussi, mais c'est bien John Byrne qui a la vedette.

John Byrne a touché à tous les titres phares de chez Marvel pendant les années '80: Les Quatre Fantastiques, X-Men, Alpha Flight, Captain America, les Vengeurs, Hulk... bref il est omniprésent et aura traîné sa griffe particulière partout: un trait aussi arrondi que celui de Frank Miller est tranchant, et qui m'a tout de suite séduit. Impossible de ne pas reconnaître un visage dessiné par John Byrne.


On en est déjà à huit volumes Marvel des Fantastic Four Visionaries: John Byrne, mais Panini ne les publie pas. Seul le premier volume est sorti en France dans la catégorie des Best Of Marvel, sous le titre "Retour aux sources". Ceci dit, plus les volumes passent, plus Byrne devient pesant dans le scénario et les dialogues. Avec Byrne, on atteint dans les épisodes 290 et quelques le summum du comic bavard. Ca n'en finit pas de bavasser, bavasser, bavasser... Bref, ce n'est sans doute pas grave de ne pas avoir en français la dernière partie des aventures du quatuor sous l'égide de Byrne, mais dépasser le satde du 1er volume serait quand même une bonne idée.



images © Marvel

dimanche 24 février 2008

YIU Premières missions: Exfiltration Geisha (Téhy / Vax)

Yiu, c'est d'abord une bande dessinée française, menée par Téhy, Vax, Guénet et Renéaume. Yiu explore un domaine encore peu visité par la BD contemporaine: la fin des temps. Même si poult autres titres exploitent le futur comme thème de prédilection, c'est avec Yiu que l'on aborde plus spécialement le thème de l'Apocalypse.

Voilà un thème commun à presque toutes les religions. L'eschatologie (ou étude de la fin des temps) est omniprésente dans les pages de Yiu, et plus particulièrement dans la série principale.

Car Yiu, ce sont deux séries, la principale, et l'autre qui traite des missions annexes accomplie pas Yiu. Sa génèse en quelque sorte, comme cela devient d'ailleurs l'habitude pour les séries à succès.

Yiu vit en 2116, à une époque où les religions dominent aussi le monde politique et économique. Jérusalem, qui a toujours été la ville de toutes les religions, ressemble désormais à une monstrueuse mégalopole où les tours occupées par les religions ne laissent même pas apercevoir le ciel. Afin d'assurer leur suprématie, favoriser ou faire échec à telle alliance ou telle volonté de la confession concurrente, les hauts personnages religieux engagent des tueuses. Yiu fait partie de ces tueuses. Elle accomplit ces commandes de meurtres afin de récolter l'argent nécessaire à la survie de son petit frère. Celui-ci est l'un des rares enfants "bios". Mais en tant que tel, le petit garçon est victime de graves insuffisances cardiaques ou autres. Seule une opération hors de prix pourrait le sauver. Yiu décide de mettre sa vie en jeu en accomplissant des missions suicides pour le compte des religions.


La série principale se lit en continu, d'un épisode à l'autre. L'une des religions, peut-être plus obsédée sue l'autres par la fin du monde, crée l'Anté-Christ oparfait, l'être ultime qui anéantira le monde actuel et provoquera la venue d'un nouvel ordre. Yiu est engagée pour éliminer le monstre.

Quant à la série annexe, "Premières missions", elle raconte comment Yiu, au fil des missions qui lui sont confiées, devient une machine à tuer extrême et comment son corps subira les outrages de la bio-mécanique. Le dernier tome 3exfiltration Geisha" vient de sortir.

Chacune des deux séries en est à son cinquième tome. Si l'esprit est le même dans chacune, l'aspect visuel de la série principale est bien différente de sa petite soeur: il s'agit de dessins crayonnés, sans assistance digitale d'aucune sorte, tandis que Première missions offre un visuel plus classique.

Cela étant, les deux sont identiques dans l'approche des histoires. Soleil ne s'adresse pas à un public jeune, mais plutôt à un public averti. Le côté gore, le langage dur et l'érotisme sous-jacent destinent la série à des lecteurs plus mûrs.


Plus d'infos sur http://www.yiu.net/

images © Soleil

THE WALKING DEAD - vol.4 La sécurité derrière les barreaux ?


Le volume 4 de The Walking Dead vient de sortir en français. Nous avions quitté l'ex-sheriff et sa petite famille dans une prison qu'ils veniaent de découvrir. Un endroit idéal pour tenir contre les invasions de zombies... sauf que la prison est elle-même infestée de zombies et que quelques psychopathes non zombifiés s'y trouvent encore. Une fois la prison un minimum sécurisée, la vie semble enfin se stabiliser quelque peu.

Evidemment, on se doute que cela tournera mal un jour ou l'autre. Le volume 4 a toujours pour lieu la prison - refuge. Pour ce qui est des faits, je vous laisse les découvir par vous-même. Par contre, le côté narratif et psychologique est intéressant et démontre la qualité du scénario. Si l'on prend un peu de recul, il faut se rendre compte que cela fait déjà une bonne trentaine de numéros. Et depuis le début, l'intrigue ne s'essoufle pas et le rendu psychologique des acteurs de ce drame est assez fin, et pose au lecteur de véritables questions. Ce qui frappe le lecteur dans cette série pourtant peu attirante pour tous ceux qui n'aiment pas les histoires d'horreur, c'est la justesse des récations décrites. Au fur et à mesure que le temps passe - presque une année entière pour nos héros - les personnalités sont poussées à bout et cohabiter devient difficile. Seul l'essentiel d'une personnalité demeure: l'aspect le plus dur ou le plus faible. Chacun pête les plombs à son tour ou se découvre un sang-froid qui confine au malsain.

Mais la question la plus importante est celle-ci: pour assurer la survie du groupe, faut-il accomplir ce qui est juste ou ce qui est nécessaire, la justice et la nécessité n'étant pas toujours compatible ? Et plus encore, toute société organisée ayant disparu et tout espoir de retour à une vie normale s'étant douloureusement dissipé, la fin ne justifie-t-elle pas tous les moyens d'assurer sa propre survie ?


images © Image comics

dimanche 17 février 2008

MESSIAH COMPLEX



Faisant suite à "Endangered Species", "Messiah Complex" plonge les mutants dans une course effrénée pour la survie de l'espèce: un enfant mutant vient de naître dans le monde. Les X-Men ne le savent que tardivement, enenquêtant sur les exactions des Purificateurs et des Maraudeurs de Sinistre. Voilà 3 groupes aux trousses de l'enfant: des fanatiques anti-mutants, des mutants mal intentionnés, des mutants bien intentionnés. Voilà de quoi compliquer à souhait la donne. Mais surtout: où est l'enfant et qui le détient ?


L'heure est venue de remettre en place tous les éléments de l'univers X-Men: les mais d'autrefois ne seraient-ils pas des traîtrse ? Les mutants mal intentionnés d'hier pourraient-ils devenir des alliés ? Le salut se trouve-t-il dans le présent, le passé ou le futur ?


Autant de questions que Marvel pose en 13 épisodes disséminés dans 3 ou 4 revues différentes. Une fois de plus, la maison d'édition n'hésite pas à bouleverser complètement l'ordre des choses et les morts se succèdent, d'un côté comme de l'autre. C'est finalement l'avenir des X-Men qui est en jeu et on a l'impression que Marvel a entendu faire le ménage. C'est aussi de Messiah Complex qu'est issue la nouvelle série X-Force, illustrée par Crain, mettant en scène une équipe de Black Ops mutants. Les X-Men ne tuent pas. Eux, si.



Vous n'aurez pas de mal à vous intéresser à cette série. Ce sera même nécessaire si vous comptez vraiment suivre les aventures des X-Men.



images © Marvel

samedi 16 février 2008

LE TRIANGLE SECRET - INRI (Convard / Wachs / Gine / Falque)


La première série du Triangle Secret compte 7 tomes, et sa suite 4 tomes. Le Triangle Secret est un phénomène BD. C'est le succès de la première série qui a conduit à créer INRI.

Le Triangle secret traite tout à la fois de franc-maçonnerie, du frère jumeau de Jésus, de sa tombe en France, des Templiers, du Vatican...

... bref de quoi reléguer le Da Vinci Code à ce qu'il est, c'est-à-dire au simple rang de roman de gare. Même si le thème du complot du Vatican qui cherche à se protéger paraît quelque peu éculé, il n'en demeure pas moins que le Triangle Secret sait indubitablement tenir le lecteur en haleine.

L'action se déroule de nos jours, alors qu'un chercheur disparaît après avoir commencé à étudier un manuscrit détenu par Martin Hertz, et qui ne serait rien moins qu'un 5ème évangile écrit par Jésus. Un de ses amis, aidé par la veuve du chercheur, tente d'élucider ce mystère. Pour cela, il entrepend notamment de continuer les recherches du disparu malgré les mises en garde qui se multiplient.

Car l'accomplissement des recherches pourraient conduire à ébranler totalement les fondements du Vatican et du dogme chrétien, l'existence même d'une quelconque résurrection.
Mais Convard nous rassure : « Le Triangle Secret est une œuvre de fiction bâtie sur l'interprétation de quelques faits qui l'ont influencé »; il ne faut donc « l'aborder qu'en tant que tel ».



Quant à INRI, cette suite en 4 tomes vous initiera aux origines du Triangle Secret par des flash-backs, tandis que le Vatican se trouve en butte à des maîtres chanteurs d'un genre particulier...




images © Glénat

dimanche 10 février 2008

APHRODITE IX (Dave Finch / Wohl) [TOP COW]


Si c'est une pin-up que vous cherchez, c'est Aphrodite IX qu'il vous faut. Voilà qui ne va pas aider l'image des comics auprès de ceux que cela énerve de ne voir que des hommes body-buldés et des femmes à taille de guêpe. Mais si cela peut vous rassurer, celle-ci est synthétique.

Image / Top Cow commence à bien connaître les pin-ups: Witchblade, les ennemies de The Darkness, Tomb Raider... Et bien en voilà une de plus, mais qui n'a pas eu une durée de vie très longue. A peine 4 épisodes depuis 2000, plus le pilote. Pourtant Top Cow continue à la considérer comme une série en cours...
Aphrodite IX doit son existence à Finch et Wohl. Le dessinateur canadien, également créateur d'Ascension, a fait ses armes chez Image / Top Cow. L'idée de départ était intéressante: Aphrodite IX est un personnage synthétique créé à une époque futuriste où tout le monde se fait greffer des parties de corps mécaniques. Aphrodite est, elle, 100% synthétique et devient le fleuron des créations d'une organisation anonyme. Elle apprend comme un enfant, en intégrant au fur et à mesure ce qu'on lui enseigne.


Aphrodite est "volée" un jour par un homme qui travaillait un temps dans les locaux de cette organisation. C'est lui qui prend soin d'elle, désormais, mais qui s'en sert aussi comme une arme. Car Aphrodite est surtout une arme ultime, capable d'accomplir n'importe quelle mission d'assassinat, étant donné ses prouesses et sa résistance non humaine. Le hic est qu'Aphrodite souffre d'une amnésie quui la touche 15 minutes après chaque mission.
Cette amnésie, non programmée par ses concepteurs, puiqu'elle n'est pas programmée mais apprend sur le tas, est davantage une auto-protection qu'autre chose. Aphrodite n'aime effectivement pas ce qu'elle fait. D'autant plus qu'ellle semble oublier de moins en moins ce qu'elle a fait, et que des souvenirs de son existence avant d'être volée lui reviennent peu à peu.
Nous ne connaîtrons pas la fin, la série s'étant donc interrompue au quatrième épisode. Dave Finch avait d'ailleurs vite été écarté, après avoir réalisé deux épisodes. Sa manière de travailler étant trop lente aux goûts de l'éditeur il avait été remplacé ou devait collaborer avec un autre dessinateur, Clarence Lansang. Après le quatrième épisode, Wohl est allé participer à d'autres productions. Si après ça il était difficile de voir un avenir pour Aphrodite, même si une Aphrodite était apparue dans un épisode de Cyberforce, en train d'épier le groupe.
Puis en 2011/2012, Top Cow a réintroduit une Aphrodite, version IV, dans le crossover Artifacts. Il aura fallu du temps, mais Aphrodite n'est donc pas encore partie dans les oubliettes éditoriales.



4/5
images © Top Cow

samedi 9 février 2008

GHOST RIDER: ROAD TO DAMNATION (Garth Ennis / Clayton Crain)


Avant les 6 épisodes de Trail of Tears, Ennis et Crain s'étaient déjà rencontrés pour réaliser Road To Damnation. Ce furent les 6 premiers épisodes de la nouvelle série Ghost Rider, toujours en cours de sortie aux USA.

Garth Ennis renouait alors avec le Rider, après en avoir écrit quelques 70 numéros dans les précédentes éditions. Ennis n'a certes pas perdu la main. L'histoire qu'il nous propose est glauque à souhait, avec cet humour à la fois déjanté et noir qui pimente agréablement la lecture.

Johnny Blaze alias Ghost Rider rôtit depuis 2 ans en enfer. La nuit, il tente de rejoindre grâce à sa moto les portes de l'enfer qui, une fois franchies, feraient de lui un homme libre. Rattrapé chaque nuit, il est torturé par les démons jusqu'à la nuit suivante. Un ange lui offre une porte de sortie: il sera libéré de l'enfer s'il parvient à empêcher la venue sur Terre d'un démon si puissant que même l'Enfer, et les Archanges dépèchent chacun un sbire. Toutefois, aux yeux de certains anges, il vaudrait mieux que ni l'un ni l'autre ne réussisse, mais plutôt une tierce personne...

Visuellement toujours rien à redire au trait de Clayton Crain, si l'on n'est toutefois pas allergique à la colorisation assistée par ordinateur. Crain inclut dans ses dessins la noirceur et les petites touches démoniaques nécessaires à mise en scène imaginée par Ennis.

Dès lors, ne vous y trompez pas, Road To Damnation nécessite un accord parental, la violence parfois gratuite et cruelle qui s'y déroule n'étant pas destinées à un jeune public.


images © Marvel

vendredi 8 février 2008

V POUR VENDETTA (Moore / Lloyd)

Affiche promotionnelle à la sortie du 1er épisode


Alan Moore est un personnage incontournable du paysage comics / BD. Parmi ses créations ou participations les plus connues: Watchmen, Wildcats, La Ligues des Gentleman Extraordinaires, From Hell, Swamp Thing, et bien sûr le non moins incontournable V pour Vendetta.
"V" vit dans une Angleterre contrôlée par un parti faciste, le Norsefire. Ce parti a pris la tête du pays après une guerre mondiale ayant éclatée dans les années 1980. L'Angleterre épargnée militairement mais en proie au chaos s'est trouvé un gouvernement totalitaire, contrôlant tout et tous. Des agents patrouillent les rues sous couvre-feu et se livrent à des actes que personne ne peut et n'ose leur reprocher.
En 1997, l'anarchiste "V" s'élève et mène contre cette organisation sans vergogne une lutte qui ébranle un système que le gouvernement pensait bien assis sur ses fondements.
Au gré de ses patrouillent nocturnes, V sauve une jeune fille de 16 ans, Evey, qui allait être violée par les agents du Finger. C'est à ce moment que débute l'histoire contée par Alan Moore.
Avec ce titre, le lecteur est entraîné au-delà du banal comic. Le génie scénaristique de Moore nous fait visiter un univers glauque, sans aucun repère. Pendant la plus grande partie de l'histoire, il est impossible de savoir si "V" est un psychopathe, un terroriste, ou un génie qui sait devoir dépasser les règles de la guerre conventionnelle pour ébranler le système.
Alan Moore a également réussi à faire d'un comic une réflexion très poussée sur le gouvernement des hommes, la politique et la philosophie politique. V pour Vendetta est autant un livre de réflexion que de divertissement, avec nombre de développements théoriques mis en parallèle avec l'histoire brittanique.

"Anarchie veut dire "sans maître", pas "sans ordre". Avec l'anarchie vient une ère d'Ordnung, d'ordre vrai, qui ne peut être que volontaire. L'ordre, s'il est imposé, engendre le mécontentement, père du désordre, parent de la guillotine. Les sociétés autoritaires sont comme le patinage artistique : complexes, d'une précision mécanique parfaite, et par dessus tout précaires. Sous une fine couche de civilisation, le chaos guette... Lorsqu'elle sentira le chaos la talonner, l'autorité ourdira les plus viles intrigues pour préserver un semblant d'ordre... Mais un ordre sans justice, sans amour et sans liberté, ce qui ne pourra ralentir longtemps la descente de leur monde aux enfers."

"L'autorité n'admet que deux rôles : le bourreau et la victime, transforme les gens en poupées qui ne connaissent plus que peur et haine, tandis que la culture plonge dans les abysses. L'autorité déforme ses enfants et change leur amour en un combat de coq... L'effondrement de l'autorité aura des répercussions sur le bureau, l'église et l'école. Tout est lié. L'égalité et la liberté ne sont pas des luxes que l'on écarte impunément. Sans ceux-ci, l'ordre ne peut survivre longtemps sans se rapprocher de profondeurs inimaginables."
"Souviens-toi, oui, souviens-toi de ce 5 de Novembre, de ses poudres de sa Conspiration...Souviens-toi de ce jour souviens-t'en à l'oubli je ne puis me résoudre" (c.f. A Nursery Rhyme Poem for Children)
Tout dans le dessin contribue à l'atmosphère de l'oeuvre: les jeux d'ombres, les couleurs bizarres...
V pour Vendetta est une oeuvre unique qui se doit d'être lue. Pour ceux qui auraient vu le film sans avoir lu le comic, sachez que ce dernier est plus étoffé que le film et va plus loin. C'est un complément indispensable si vous avez apprécié l'adaptation cnématographique.



Source citations: Wikipedia
image © DC / Vertigo

dimanche 3 février 2008

YOUNG AVENGERS (Heinberg / Cheung)


- Qu'est-ce que c'est que ce truc
ou
- C'est quoi cette arnaque ?
sont les deux questions qui vous seront probablement venues à l'esprit. Il faut avouer que de jeunes Vengeurs, ça fait un peu raccoleur et machine à fric. Une déclinaison de plus, quoi. Il n'y a pas eu beaucoup d'épisodes des Young Avengers (12 au total). Ils auront également croisé le chemin des Runaways lors de Civil War.

Ces Young Avengers ont chacun leur modèle, et ce sont vraiement de petits clones, à part peut-être Wiccan qui ne fait vraiment pas penser à Thor: Thor n'a jamais prononcé d'incantations et tout est chez lui dans la force et son marteau. Bref, soit Marvel a galéré pour trouver un clone à Thor, soit ils avaient déjà ça en tête, mais on en doute.

Quoi qu'il en soit, on ne peut nier que les dessins de Cheung donnent une certaine qualité à la réalisation, et notamment, côté scénario, l'apparition de Kang et des Skrulls permettent de construire une histoire intéressante.

Les Young Avengers commencent à dater, mais Marvel a entrepris de publier une mini série avec un numéro dédié à chaque jeune héros. Le premier vient de sortir et met à l'honneur Patriot, le jeune Captain America.
images © Marvel

ULTIMATES (Millar / Hitch)

Dans le monde des univers parallèles, je voudrais les Ultimates.

C'est chose faite grâce à Millar et Hitch. La mini série principale a donné naissance à toutes les séries Ultimate que vous connaissez, notamment les Ultimate Fantastic Four, Ultimate Spider-Man et Ultimate X-Men. Ces personnages n'apparaissent d'ailleurs pas dans la série originale Ultimates.

La mini série concerne en effet plutôt une sorte d'Ultimate Avengers. Avec les mêmes héros que ceux que nous connaissons, mais avec des origines et des histoires différentes, Marvel semble s'être trouvé une façon de faire du non orthodoxe, ce qui est impossible avec l'image classique des héros. Car les Captain America, Nick Fury, Veuve Noire (Black Widow) et Oeuil de Faucon (Hawkeye) qui sont mis en scène ici présentent un visage cynique et une attitude peu recommandable. Devenus des soldats au service du S.H.I.E.L.D., tous ces personnages ont une attitude tranchant singulièrement avec celle que nous leur connaissons. On n'hésite pas à faire de Hulk un meutrier sauvage voire lubrique, à balancer Bruce Banner de plusieurs dizaines de mètres de hauteur pour provoquer l'apparition du Géant Vert, Captain America tabasse Giant Man, et la Veuve Noire et Oeuil de Faucon sont des Blacks Ops tirant qur tout ce qui bouge.

Y a pas à dire, les Ultimates sont loin de leur alter ego classiques, et c'est avec amusement que l'on peut lire leurs aventures. C'est ce qui fait leur succès, puisque les séries régulières atteignent des sommets: plus de 50 épisodes pour Ultimate FF et 118 numéros pour Ultimate Spider-Man. Laboratoire d'essai de Marvel, l'univers Ultimate aura permis à Yu et Finch de se faire connaître, et à donner naissance au phénomène Marvel Zombies.

A suivre: Ultimates 2 et 3

images © Marvel

samedi 2 février 2008

SPIDER-MAN : ONE MORE DAY (Straczynski / Quesada)


Petit retour en arrière. Civil War aura été une épreuve terrible pour Peter Parker: plus d'identité secrète et sa Tante May touchée par une balle qui lui était destinée. Depuis un bon bout de temps nous n'avions plus de nouvelle de la tante... c'est parce que Marvel continue les changements radicaux dans panthéon de personnages. Après Captain America, Hulk et j'en passe et des meilleures, c'est au tour de Peter Parker.

Tante May est entre la vie et la mort, et surtout plus proche de la mort que de la vie. Malgré son statut de hors-la-loi, Spider-Man se démène comme un forcené aveuglé par la douleur pour trouver une solution. Argent, amis, sorcellerie, tout est bon pour tenter de sauver May. De fait, Peter Parker trouvera bien quelqu'un pour remettre les choses en ordre; mais bien sûr, est-il même besoin de dire que ce ne sera peut-être pour son plus grand bien à lui ?


L'univers de Spider-Man est chamboulé en quatre petits épisodes, pour nous projeter dans le passé, sur un nouveau story arc "Brand New Day". A cette occasion, Marvel sort désormais trois nouveaux épisodes d' "Amazing Spider-Man" par mois ?! ("Brand New Day" prochainement en article).

Côté réalisation, Joe Quesada s'est fait plaisir, lui qui était habitué depuis un moment déjà à être du côté édition plutôt que du côté de la mise en image. Les dessins sont particulièrement soignés et glauques à souhait, avec un grand sens du détail (les couvertures alternatives étant assurées par Djurdjevic).


images © Marvel