lundi 16 mars 2009

THE STAND (LE FLEAU) : CAPTAIN TRIPS (Aguirre-Sacasa / Perkins)

Si vous êtes fan des lectures de Stephen King ou des adaptations télévisuelles, The Stand (Le Fléau) vous plaira assurément. Comme pour La Tour Sombre, le scénariste et le dessinateur sont plutôt bien choisis et permettent de donner vie à l'histoire originale de Stephen King. Basée sur le même principe que Dark Tower, cette série consiste en plusieurs séries limitées à 5 épisodes en moyenne, passant d'une étape à une autre de l'histoire. A ce rythme, il faudra un nombre d'épisodes conséquent pour aller jusqu'au bout.

La première série, Captain Trips, porte le nom du virus de la super-grippe, un fléau bactériologique mis au point par l'armée américaine mais qui échappe à son contrôle. Il suffit d'un seul porteur pour le répandre sur la surface du globe. Le but de la première mini-série est de décrire le processus de propagation du virus et de faire connaissance avec les premiers personnages importants (Stu Redman, Larry Underwood, Nick Andros, Flagg...). Comme dans les romans de Stephen King, l'histoire s'installe tranquillement, l'air de rien. Nous sommes bien dans un monde réel, le notre, qui va rapidemment se trouver submergé par l'horreur. C'est aussi un thème bien connu et quasi obsessionnel chez nos cousins d'Amérique, celui du complot gouvernemental, voire même la peur de l'arme bactériologique incontrôlable. Car toute l'horreur vient de là: un seul individu contamine le globe dans sa totalité; il aura suffi d'un unique sujet pour déclencher cette apocalypse. Comme quoi, ça tient vraiment à peu de chose, non ?
Du coup, pour mettre en forme cette épopée, il fallait un dessin plus dynamique, plus réaliste afin de bien nous plonger dans un monde proche du nôtre et non d'un univers de super-héros, et surtout un dessin plus rapide à exécuter. En effet, si Jae Lee nous offre son art sur La Tour Sombre, il est clair que c'est un dessin exigeant en terme de temps. Car pour ceux qui en douteraient, Jae Lee n'utilise pas d'informatique et réalise tout au crayon à papier; pour preuve les sketchbook de Dark Tower. Or, vu le rythme imposé aux auteurs pour The Stand, le 1er épisode de la 2ème série vient de sortir la semaine dernière, dans la continuité immédiate du premier opus. Les deux artistes sont chacun à l'aise dans leur série: Jae Lee dans le monde fantasy de la Tour Sombre avec toute l'ambiance et le quasi-mysticisme qu'on en attend, Perkins dans le monde réaliste du Fléau.
La progression peut sembler lente, mais c'est nécessaire pour transposer l'ambiance du livre. La violence de la maladie est partout, anonyme et soudaine.

Une série à suivre, donc.
images © Marvel

dimanche 8 mars 2009

CONAN LE CIMMERIEN (Truman / Corben / Giorello / Villarubia) | DARK HORSE

Récemment Dark Horse a remis au goût du jour Conan Le Cimmérien. Giorello a été vu chez Star Wars et Villarubia, coloriste bien connu, a déjà officié dans les aventures du barbare du Nord. L'ambiance générale se rapproche ainsi pas mal des précédentes aventures de Conan, notamment les réalisations de Cary Nord. Frank Cho a signé quelques unes des couvertures.

Pour ce qui est de l'histoire, Conan revient vers son village natal, après maintes aventures. Sur le chemin du retour, il croisera une femme de son clan, qui a fui les Aesir, ennemis des Cimmériens, et à qui elle avait été offerte comme épouse pour sceller une paix bien fragile.
Parallèlement, Conan se rappelle les histoires que Conacht, grand-père de Conan, lui racontait de ses périples et dangereuses aventures dans les contrées de l'est, avec un dessin différent. On est bien dans l'exotisme de l'Heroic Fantasy, avec ses glaives, peaux d'ours, guerriers vikings ou moyen-orientaux impitoyables, femmes voluptueuses de l'occident avec force parfums et mélopées, femmes cimmériennes dures de caractère, magie sans cesse sur le point d'intervenir. Si la magie en question n'est pas encore trop présente dans les sept premiers numéros, elle devrait s'inviter plus avant avec un Conan parti vers la Grèce et un sombre magicien millénaire en plein réveil...

images © Dark Horse

mercredi 4 mars 2009

MOONKNIGHT: LA MORT DE MARC SPECTOR / The Death Of Marc Spector | MARVEL


Moon Knight avec une carte de Super-Héros licencié ? C'était trop bizarre pour durer. Et effectivement, les méthodes plus qu'expéditives de Moon Knight ne sont pas du goût du S.H.I.E.L.D. Du coup, Tony Stark est sommé de trouver une solution. Iron Man lui retire donc sa carte de héros licencié.
Mais la sanction administrative qui devait obliger Marc Spector à se ranger et laisser tomber le costume sous peine d'être arrêté pour, disons, exercice illégal du super-héroïsme, ne sert évidemment à rien. Surtout lorsqu'un vieil ennemi de Moon Knight refait surface et lui fait porter le chapeau de ses meurtres en gravant un croissant de lune sur le front de ses victimes.
Incapable de contenir Marc Spector, le S.H.I.E.L.D. est dessaisi au profit des Thunderbolt de Norman Osborn. La chasse est donnée mais sans grand résultat vu que les méthodes de MK se rapprochent de celles de Bullseye, le côté psychopathe (peut-être) en moins. Aux grands mots les grands remèdes, ledit Bullseye est finalement lâché aux trousses du justicier après deux lamentables échecs du reste de l'équipe des Thunderbolts.
A l'issue du combat, Marc Spector trouvera bien la mort. Mais c'est sans compter sur les multiples personnalités de Moon Knight... Une fin un peu prévisible me direz-vous; certes, mais Moon Knight se lit autant pour l'ambiance du comics que l'histoire. Il est vrai que je préférais quand même les épisodes signés Huston et Finch.
Les dessins de Teixeira correspondent bien à l'univers plutôt glauque de Moon Knight, par contre ça se lit un peu trop rapidement à mon goût.

images © Marvel