mardi 27 octobre 2009

DARK REIGN: THE LIST DAREDEVIL / SECRET WARRIORS / AVENGERS


! SPOILERS !

Ca y est, on nous a énervé Norman Osborn. Les petits revers commencent à s'accumuler: Utopia, les New Avengers, Nick Fury et les Secret Warriors...
Norman Osborn crée sa liste de choses à faire, comme se débarasser d'untel ou untel (c'est à peu près tout ce qui l'intéresse, le psychopathe). Marvel publie donc une série de one-shots consacrés aux principaux ennemis actuels d'Osborn et de ses Dark Avengers. On nous avait annoncé ça comme une sorte d'évènement incontournable, une accélération de l'intrigue, soit vers la chute d'Oborn, soit vers celle des héros renégats.
Et... Pour pas grand chose. En fait, ce sont des épisodes assez normaux qui s'insèrent dans le fil des séries régulières.
Pour les Vengeurs, on se souvient que Clint Barton, ex-Hawkeye, actuel Ronin, avait pris la parole à la TV pour exposer Osborn en public face à son passé de Green Goblin (Bouffon Vert). Vexé, le Norman. Alors quand Clint propose de s'introduire dans la tour des Dark Avengers, mais que personne n'ose accomplir ce pas, Ronin part seul et s'introduit avec succès dans la tour. Pas vraiment de suspense, il se fera capturer.
Côté Daredevil, Marvel nous présente un épisode qui aurait tout à fait pu prendre sa place directement dans la série régulière. Osborn lâche Bullseye sur le Diable Rouge. Résultat: Daredevil se fait avoir alors qu'il se trouve sur le toit d'un immeuble voué à la destruction par le H.AM.M.E.R. (successeur du S.H.I.E.L.D.). L'immeuble est détruit, les innocents à l'intérieur, et Daredevil laissé pour mort. Mais les méchants étant toujours aussi bêtes, Bullseye ne cherche pas le cadavre. Comme d'hab', on aura envie de dire. Evidemment, Matt Murdock n'est pas mort.
En ce qui concerne les Secret Warriors, Nick Fury réussit lui aussi à s'introduire dans la tour (qui devient une vraie passoire, en ce moment) et s'associe temporairement à Norman Osborn pour démasquer un traitre. Traitre il l'est bien, mais de quel bord ? Après le SH.I.E.L.D., le H.A.M.M.E.R., the Hand, H.Y.D.R.A. et autres, voici le L.E.V.I.A.T.H.A.N, russe de nationalité. Evidemment, Nick Fury arrive à fuir (d'une manière un peu trop simple pour être honnête, d'ailleurs).
Il n'y a en fait aucune unité entre ces épisodes (Hulk, Punisher et Wolverine font aussi partie de ces one-shots), donc pas la peine de s'en faire toute une montagne.
Le seul intérêt que j'y ai trouvé pour l'instant, c'est le trouble jeu d'Arès qui semble faciliter de plus en plus les choses aux ennemis d'Osborn. A suivre sur ce point, probablement dans Dark Avengers.

Images Marvel

dimanche 18 octobre 2009

LE MAGICIEN D'OZ / Wonderful Wizard Of Oz (Shanower / Young) | MARVEL


Quelques fois, les éditeurs de comics nous réservent quelques pépites. C'est le cas de Wonderful Wizard of Oz, en huit parties. On savait déjà que Marvel, notamment, adapte des histoires tirées des classiques de la littérature en comics (ex: Le Dernier des Mohicans, l'Île Au Trésor, L'Homme au Masque de Fer etc...). D'autres fois, ce sont des BD européennes qui sont adaptées, comme Universal War One de l'excellent Denis Bajram.
L'éditeur adapte ici un conte en bande dessinée, dans ce format particulier du comic book. Et avec succès ! Le scénario et les dialogues sont sympathiques, mais c'est surtout le dessin qui permet de s'approprier facilement les personnages.



Dorothy est une petite fille du Kansas, habitant chez sa tante et son oncle. Un cyclone survient et emporte la maison où elle se trouve avec son chien Toto. Lorsque la tempête se calme, et que la maison atterrit sur la terre ferme, elle écrase la méchante sorcière de l'Ouest. Le territoire où elle vient d'atterrir comporte en effet quatre sorcière, deux gentilles et deux méchantes. Ayant ainsi libéré sans le vouloir les habitants de la région où régnait cette méchante sorcière, Dorothy est accueillie en sauveuse et reçoit le baiser sur le front de la part d'une gentille sorcière, ainsi que les escarpins de la défunte méchante sorcière.


Et ce n'est que le début de l'aventure de Dorothy, qui devra trouver le Fabuleux Magicien du pays d'Oz, seul capable de renvoyer la jeune fille au Kansas. Elle doit suivre la route de briques jaunes, et rencontrera sur son chemin l'Epouvantail qui voudrait avoir un cerveau, le Lion qui voudrait être courageux et le Bûcheron de Fer qui voudrait un coeur.



Le tout servi par le dessin cartoonesque de Skottie Young qui rend extrêmement sympathique le petit groupe. Un personnage en particulier attire plus l'attention que les autres, l'Epouvantail. Il s'agit probablement de celui avec lequel les auteurs ont pu prendre le plus de liberté, les autres étant plus "lisses".



Un bon petit vent de fraîcheur, tous publics, et qui plaira autant aux petits qu'aux grands.
Une suite est annoncée pour l'hiver 2009 avec "Marvelous Land Of Oz", présenté comme une suite et devant introduire de nouveaux personnages. Les mêmes auteurs seront de nouveau de la partie.
En voici un petit aperçu.





Images Marvel

dimanche 4 octobre 2009

DEADPOOL: SUICIDE KINGS (Benson / Barberi) | MARVEL


"Deadpool: Suicide Kings" est une série limitée à 5 épisodes de Deadpool.
pourquoi ne pas avoir intégré cet arc à la série régulière ? Mystère. Peut-être parce que cela permet à Marvel de la sortir à 3,99 $ au lieu de 2,99 $; il est vrai que les éditeurs ont de plus en plus tendance à charger les prix en sortant un maximum d'histoires en hors-séries, lesquels ont traditionnellement plus chers que les séries régulières. Encore que certains épisodes de ces titres réguliers, on ne sait pourquoi, passent subrepticement et temporairement de 2 à 3,99 $...
Ou bien est-ce peut-être parce que l'accord parental est requis pour Suicide Kings, tout simplement. C'est sûr qu'avec l'humour parfois voire souvent graveleux et les scènes carrément gores, ce hors-série n'est pas destiné à être lu par les plus jeunes.
Un fils à papa, accro aux paris, doit une somme importante à Tombstone. Pour se tirer de cette situation, le fils à papa n'a d'autre choix de se plier aux exigences de Tombstone qui qu'une envie, se débarrasser du mercenaire rouge et noir.
En tout cas, lorsque l'on aime Deadpool, et la série habituelle menée par Benson et Barberi, on aime Suicide Kings. Y a pas de raison, puisque l'équipe est la même... Niveau scénario, il ne faut pas non plus aller chercher trop loin; c'est un peu léger mais c'est plus un prétexte pour donner libre cours aux réflexions insensées de Wade, et de retrouver, un peu à la manière d'un crossover, d'autres personnages de l'univers Marvel. Poursuivi par le Punisher, aidé par Daredevil, confronté à Tombstone, Deadpool croisera aussi Spider-Man. Et quand on connaît l'engouement de Peter Parker à partir en vrille côté blagues et humour en général, la confrontation entre les deux ne peut qu'atteindre des sommets !
Côté dessin, toujours cet aspect un peu cartoonesque de Barberi, mais qui correspond à l'esprit du personnage qui, de toute façon, ne peut jamais vraiment être pris au sérieux.
Un bon divertissement mais pas non plus un chef-d'oeuvre.

Images Marvel

THE STAND: AMERICAN NIGHTMARES (Le cauchemar américain) ( Aguirre-Sacasa / Perkins)

Deuxième volet des aventures des rescapés du Captain Trips, le virus de la super-grippe. On a déjà fait connaissance d'un certain nombre de personnages: Stuart Redman, Nick Andros, Larry Underwood, Frannie Goldsmith...
Dans American Nightmares, on a la première apparition de Mère Abigaïl face à la menace de Randall Flagg, le Marcheur, l'Ombre qui recrute déjà ses mignons. On rencontre aussi de nouveaux personnages, certains importants et d'autres moins. On découvre surtout, du côté de Flagg, Lloyd le pyromane, purgeant une peine de prison, désormais seul survivant... mais toujours enfermé ! Entre un rat et son voisin de cellule en pleine décomposition, comment survivre en ne mourant pas de faim, et sans devenir (plus) cinglé dans cet isolement ?
Chaque personnage va maintenant prendre la route.
Stu Redman réussit à s'affranchir de ses bourreaux et de son côté, Larry Underwood tente de fuir New York, en compagnie d'une femme qu'il vient de rencontrer. Sans aucun moyen d'information, le couple décide de sortir de New York voir ce qu'il se passe du côté du New Jersey. Seul manière d'y arriver, le Lincoln Tunnel, plongé dans le noir, et propice à exacerber l'imagination de celui qui s'y aventure.
Le rendu est excellent. Il faut dire aussi qu'avec les romans de Stephen King, le travail est bien mâché par les descriptions, les scènes d'action, et la psychologie des personnages.
Sans autre moyen d'éclairage que son briquet, Larry est obligé de ne l'allumer qu'en dernier recours, celui-ci chauffant vite dans sa main et l'obligeant à progresser dans le noir. Dans ce tunnel encombré de voitures, de cadavres, l'esprit se prend dans des envolées délirantes d'imagination. Ce cadavre truffé de balles n'aurait-il pas succombé à des pilleurs ? Ou bien n'a-t-il pas succombé à des soldats équipés de vision nocturne, tapis dans le noir pour empêcher toute propagation du virus ? On sent très bien la tension vécue par les personnages dans le tunnel.
Le réalisme est accentué, comme dans le premier volet, par les dessins précis de Mike Perkins. Celui-ci a notamment dessiné des quartiers de New York d'après des photos, sans quoi le réalisme des décors n'aurait pas été respecté, comme par exemple les carrefours, avec les marchands de hot-dogs ambulants, les enseignes des magasins...
Une réalisation qui reste donc fidèle au premier volet et au roman.
La seule question que l'on peut se poser, c'est que le roman de Stephen étant en trois tomes, et le rythme adopté par Marvel semblant assez lent, combien de temps (combien d'années) faudra-t-il pour atteindre la conclusion de la saga ? Et surtout, si cela dure longtemps, n'y a-t-il pas un risque que l'auteur ou le dessinateur (voire les deux), ne soient plus les mêmes ?

images Marvel