mercredi 11 novembre 2009

HOTWIRE ( Ellis / Pugh) | RADICAL PUBLISHING


Radical Comics aura mis du temps à sortir l'histoire complète, pourtant de 4 épisodes seulement, mais le résultat valait le coup. A l'instar de ses autres titres phares, notamment Shrapnel, Hotwire est un aboutissement visuel. Avec un premier épisode de 64 pages, non moins, et 3 autres épisodes prenants et sans publicité (une rareté dans le monde des comics de nos jours), cette série marquera l'éditeur.
Dans un futur proche, les morts ont cessé de quitter la Terre. Une fois inhumés, leur esprit ne quitte plus la surface du monde des vivants. Ils se re-matérialisent sous forme de Blue-Lights, des phénomènes essentiellement électromagnétiques qui perturbent le fonctionnement des sociétés ultra-modernes. Dans cette époque, les machines sont toutes liées les unes aux autres et se surveillent et se réparent les unes les autres. Mais avec ces phénomènes perturbateurs, la situation est plus compliquée.
Les Blue-Lights peuvent apparaître selon divers degrés de développement. La plupart sont innofensifs et leur faible puissance les cantonne dans un état de brouillard, peu élevé au-dessus du sol, dans des quartiers glauques où des personnes en mal de sensations se baladent et se laissent "posséder" par ces esprits. D'autres sont plus aboutis et ont une forme plus humaine, souvent gémissante et plaintive, douloureusement nostalgique de sa vie passée (quand ils ont compris qu'ils étaient morts, bien sûr...). Mais quelques uns sont bien plus puissants et provoquent des dégâts, se montrent menaçants. C'est pour cela qu'existent les Suppresseurs, des machines relais qui déchargent ces esprits de leur charge électromagnétique, les renvoyant au néant. Seulement des Blue-Lights de plus en plus violents, brutaux, envahissent les secteurs de la ville.
C'est ici qu'entre en scène Alice Hotwire, DeCex, c'est-à-dire Détective Exorciste. C'est un élément de la police urbaine spécialisée dans la traque et l'élimination des Blue-Lights les plus dangereux. Elle relève vite de plus en plus d'éléments troublants: des attaques brutales, des défaillances mécaniques illogiques...

Le tout dans une ambiance délétère d'émeutes urbaines suite à des violences policières. Les émeutes sont violentes et ne risquent pas d'aider Alice Hotwire dans son enquête. Elle ne pourra compter que sur l'aide d'un autre policier, suspendu par mesure de prudence après avoir frappé un concitoyen.
Et si les deux étaient liés ? Et si quelqu'un voulait utiliser les Blue-Lights à son avantage ?
Steve Pugh assure l'histoire et les dessins, mais Warren Ellis est à l'origine de l'histoire. Dépaysement assuré, avec une représentation sympathique du futur proche.
On se prend à espérer une suite, mais honnêtement il faudrait que le scénario soit irréprochable, l'effet de découverte étant désormais éventé.

Images Radical Publishing

lundi 2 novembre 2009

MARVEL ZOMBIES RETURN | MARVEL

Après les Marvel Zombies 3 et 4 qui s'étaient affranchis des "vrais" zombies, Marvel est revenu aux classiques avec Marvel Zombies Return. A marche forcée puisque chacun des 5 épisodes est sorti à une semaine d'intervalle.
A la fin de Marvel Zombies 2, qui voyait les Zombies affronter les survivants de l'astéroïde M, ceux-ci se retrouvaient expulsés via le portail interdimensionnel reconstruit. Pour où ? Mystère.
Marvel Zombies Return résout cette énigme, en nous introduisant un personnage de plus par épisode.
Tout (re)commence avec le Spider-Zombie qui se retrouve à New York. On se souvient qu'il s'agit du héros zombifié qui éprouvait le plus de "scrupules" à dévorer ses connaissances, et qui pensait pouvoir contrôler sa faim.
Arrivé sur une Terre alternative, Peter Parker se rend compte qu'il se situe également au temps de sa jeunesse d'ado. Il se rappelle également qu'à ce moment là, le Caïd cherchait à mettre la main sur un artefact couvert de glyphes. Une fois déchiffrés, il est censé octroyer à son détenteur un immense pouvoir, que Spider-Man compte mettre à profit pour éradiquer l'épidémie.
Evidemment, ça ne peut pas se dérouler aussi facilement que cela.
A partir de là, chaque épisode introduit un nouveau personnage, Peter Parker étant une constante. Chaque épisode a ses propres scénariste et dessinateur, dont Van Lente qui a déjà participé aux précédents opus. Ainsi, le premier épisode a un trait à la fois nostalgique des années 60 et délicieusement cadavérique.Les Zombies s'ajoutent ainsi les uns aux autres: Giant-Man, Wolverine, Hulk notamment... Jusqu'à, sans tout dévoiler, une bataille entre Zombies Vengeurs et Zombies Nouveaux Vengeurs, Zombies d'origine ou nouveaux Zombies (créés sur cette Terre là).
Sans non plus dévoiler la fin, Marvel Zombies Return pourrait éventuellement s'arrêter là. Marvel a en effet réussi à remettre plus ou moins tout dans l'ordre, et ça pourrait finir là.
Mais bon, chez Marvel, rien ne s'arrête jamais vraiment, hein ?

Images Marvel