mardi 5 octobre 2010

Blacksad Tome 4: L'enfer, Le silence (Canales / Guarnido) [Dargaud]

Il aura fallu le mériter pour l'avoir, ce tome 4 ! Entre le tome 3 et le tome 4, un intervalle de pas moins de 5 ans; le plus long intervalle entre deux tomes des enquêtes de Blacksad, le premier volume datant de 2000, le deuxième de 2003, et le troisième de 2005.
Blacksad reprend du service et nous plonge dans une ambiance particulière, celle de la Nouvelle-Orléans et de son jazz des années 50. La cité respire le carnaval et la musique. Il n'y a guère que cela qui compte.
Le détective choisit en effet de débarquer en pleine période de Mardi Gras. Son ami Weekly, reporter, réalise un reportage sur les musiciens qui font la renommée de New Orleans. Après avoir rencontré le producteur Faust Lachapelle, ce dernier demande à Weekly de le présenter à Blacksad. L'enjeu: retrouver le prodige Sebastian "Little Hand" Fletcher sur lequel l'avenir de la compagnie de disques repose entièrement.
Mais aussi banal que ce type de mission puisse paraître, une mission à la Blacksad n'est jamais simple et révèle souvent des ramifications insoupçonnées. Musique, vaudou, drogue, crime... on retrouve avec plaisir ce qui fait le succès de la série. Nous ne sommes pas à New York ? Et alors ?! Evoluer dans les rues de la Nouvelle-Orléans à cette époque de l'année pourrait bien être aussi compliqué et inquiétant que de traîner dans les bas-fonds de la Grosse Pomme.
Côté dessin, on retrouve la seconde raison du succès de la série et ce qui rend attachant le personnage de Blacksad. Le talent de Guarnido, un temps mis au service des studios Disney, opère comme à chaque fois: des traits crayonnés mais précis, expressifs. La justesse des expressions et des associations entre les rôles et les choix d'animaux font de ce volume un nouveau chef d'oeuvre à aligner dans votre bibliothèque au côté des 3 précédents.

Note: 5/5
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dimanche 12 septembre 2010

LE MERVEILLEUX PAYS D'OZ / Marvelous Land of Oz (Shanower / Young)


Voici la suite du Magicien d'Oz, livré par Eric Shanower et Skottie Young. L'Epouvantail dirige dédormais le Pays d'Oz, tandis que dans une habitation reculée, Tip, un petit garçon inventif, est quelque peu exploité par une sorcière peu aimable, Mombi. Voulant lui jouer un tour, il fabrique un bonhomme taille réelle et à tête de citrouille, dans le but de lui faire peur. Cela ne prend pas, mais mieux encore, Jack La Citrouille obtient la vie grâce à une poudre magique.


Tip et Jack s'enfuient vers la Cité d'Emeraude, face à la menace de Mombi de transformer le garçon en statue de marbre. Sur la route, les deux compère se font des amis supplémentaires: Tip utilise à nouveau la poudre magique pour donner vie à un tronc d'arbre ayant la forme d'un cheval, et un insecte géant, le Woggle-Bug, "Magnifié", pour être exact.


Pendant ce temps, l'Epouvantail doit faire face à une insurrection féminine menée par le Général Jinjur. Elle et son armée de femmes sont sur le point de renverser le dirigeant en place ainsi que la prépondérance masculine.


Tous ces personnages se retrouveront liés dans la même aventure. Certes, l'effet de découverte de la première mini-série s'est un peu essouflé, mais cela se trouve compensé par de nouveaux personnages et une hsitoire, toujours adaptée des romans de l'auteur Frank L. Baum, mais plutôt méconnus, surtout en France.


Une autre suite est également adaptée, "Ozma of Oz", avec les mêmes créateurs.

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lundi 16 août 2010

IRON MAN EXTREMIS (Ellis / Granov) | MARVEL

Une nouvelle ère fut inaugurée par Warren Ellis et Adi Granov dans l'histoire d'Iron Man, à partir de 2005.
C'est le premier retcon qui concerne Iron Man. Le concept de retroactive continuity est celui dans lequel un éditeur altère délibérement des faits précédemment établis. Warren Ellis a ainsi retravaillé l'origine d'Iron Man en la situant en Afghanistan et non plus au Vietnam, comme c'était le cas en 1963 dans Tales Of Suspense #39.


Dans les deux cas, Tony Stark est fait prisonnier après qu'un éclat d'obus ou de mine l'a plongé dans un état critique. Emprisonné vace Yinsen, prix Nobel de physique, il doit inventer une arme pour ses ennemis. Alors que l'éclat d'obus progresse lentement mais fatalement vers son coeur, Stark a une idée: Yinsen devra fabriquer un aimant qui ralentira et stoppera la progression de l'éclat, tandis que lui-même inventera une armure sophistiquée pour les libérer.

Le projet réussit mais Yinsen meurt dans l'opération. En re-situant ces origines en terre afghane, Ellis a également ouvert la voie au film qui sortira en 2008.


Dans Extremis, un composé bio-technologique révolutionnaire, destiné à créer le super-soldat, est volé dans le laboratoire qui l'a créé. Un homme se l'injecte, plonge dans une phase de stase, et se réveille avec de nouveau pouvoirs et la volonté d'anéantir le gouvernement US. De ce côté là, le coup du terroriste ultra patriote laisse un peu de marbre.


C'est aussi et surtout l'occasion de créer une nouvelle armure pour Iron Man. Exit, l'armure lourde à trimballer dans une caisse spéciale, et les changements de costumes à l'abri des regards indiscrets. Désormais, l'armure est légère et se range dans une mallette, et toutes les commandes sont pilotées par la pensée. Stark a été contraint de cacher dans sa physiologie même le centre de commande de l'armure. Celle-ci se constitue autour de lui à volonté et il peut désormais accéder à toutes les technologies qui l'entourent: satellites, téléphones, réseaux...

Extremis a permis à Marvel d'actualiser les origines du héros pour le rajeunir auprès des lecteurs, le moderniser avec une armure plus hi-tech que les précédentes, et faire découvrir Adi Granov, un artiste au style absolument unique.
Etant donné l'engouement qui dure depuis plusieurs années autour de Tony Stark et son armure, le pari est réussi.


Retrouvez ici le motion comic en intégralité : EXTREMIS MOTION COMIC

Note: 3,5 / 5
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mardi 3 août 2010

STEPHEN KING "N" (Guggenheim / Maleev) La folie est-elle contagieuse ?

Marvel aime adapter des œuvres littéraires en comics. Elle a déjà prouvé qu'il était possible d'adapter des romans de Stephen King de manière cohérente, avec de la qualité, et ainsi attirer un véritable public. C'est le cas des séries consacrées à la Tour Sombre et au Fléau.
Ce sont des titres où il y a une vraie narration, que l'on peut suivre facilement pour le Fléau, ou que l'on peut créer aisément grâce à tous les jalons posés par S.King dans les volumes de la Tour Sombre.

Marvel a récemment relevé un nouveau défi. Toujours tiré des oeuvres de l'auteur américain, est-il possible d'adapter en comics une histoire très courte et hautement psychologique ? Car si Stephen King est connu pour ses romans et ses polars, il est aussi connu pour la dimension psychologique qu'il intègre à toutes ses histoires. Souvent élément indispensable pour bien entrer dans l'intrigue, cette psychologie est le principal personnage de "N".

La folie peut-elle être contagieuse ? A travers le journal d'un psycho-thérapeute, le lecteur est amené à se poser la question, de manière presque angoissante. Un homme se présente au cabinet du thérapeute avec un cas de troubles obsessionnels compulsifs qui lui gâchent la vie. Il pense par ailleurs que ce TOC lui a été "transmis". Photographe amateur, il se perd dans le Maine et remarque un alignement de pierres dressées dans un champ. Il remarque aussi qu'il n'y en a que 7 à l'œil nu, mais 8 quand on les regarde à travers un objet, comme son appareil photo par exemple. Or il finit par ressentir au fil du temps des angoisses qui le poussent à venir sans cesse vérifier, et plus particulièrement à certaines périodes, qu'il y a bien 8 pierres et non pas 7, persuadé que dans le cas contraire, quelque chose pourrait en sortir. Seul un certain rituel permet de s'en assurer, qui a tout l'air du trouble obsessionnel compulsif.

Au fil du temps, il s'est retrouvé à compter tout ce qu'il croise, analyser certains chiffres comme mauvais, et d'autres comme bons, et placer des objets en cercle comme les pierres dans le champ.
Tous les précédents propriétaires du champ ou protecteurs des pierres (ceux qui se trouvent d'une manière ou d'une autre en possession de la clé de la barrière en déterminant l'accès) sont morts suicidés ou presque.  Malgré sa qualité d'homme de science, le thérapeute se trouve peu à peu ébranlé par ce que lui raconte son patient...

De manière assez surprenante l'angoisse des personnages, la montée de la tension, jusqu'au dénouement final, sont très bien représentées. L'écriture est percutante, elle s'adresse parfaitement au lecteur qui s'y trouve mêlé malgré lui, ce qui était bien sûr le but recherché.
La narration est confortée par les dessins particuliers de Maleev, à la fois précis et vagues. Le trait est sûr: on reconnaît facilement les personnages, les amateurs de véhicules reconnaissent sans problème les marques et les modèles, les contours sont nets. Le côté plus vague intervient davantage au niveau des couleurs, souvent dégradées, mouchetées, rarement unies. L'atmosphère est sombre et pesante. Le lecteur évolue dans l'antre du mystère et de la folie: le patient a-t-il raison, est-il dément, pourquoi nous ressemble-t-il tant ? Les personnages sont banals, tout le monde peut s'identifier à eux.

Le pari semble donc réussi pour cette nouvelle adaptation d'une histoire de Stephen King.


Note: 4/5
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dimanche 1 août 2010

SIEGE (Bendis / Coipel) | MARVEL


Le temps de la confrontation finale est venue, entre Asgardiens, Vengeurs, Dark Avengers...
Pour re-situer les choses, Norman Osborn est à la tête du H.A.M.M.E.R. qui a pris la suite du S.H.I.E.L.D., après Secret Invasion. Mais Norman n'est pour autant passé du bon côté. Il participe en secret à une cabale réunissant Doom, The Hood, Loki... bref que des boys-scouts. Grâce à leurs arrangements respectifs, ils ont pu profiter de la position de Norman Osborn pour faire avancer leurs plans.

Norman, aveuglé par sa haine des Asgardiens, dont la cité flotte toujours au-dessus de l'Arkansas, entend bien les éliminer une fois pour toutes. Il lui faut pour cela un prétexte officiel. Il va ainsi pousser Volstagg à faire une erreur. Voulant bien faire, celui-ci provoque une catastrophe dans une poursuite entre lui et des assaillants de seconde zone. Saisissant ce prétexte, l'émoi provoqué, Norman décide d'assiéger Asgard malgré l'ordre contraire du Président. Il est clair que Norman a définitivement perdu la raison.

Ajoutez-y Loki, Ragnarok, le clone-cyborg de Thor mégalomane, et tous les vengeurs (Dark, New etc...) et vous obtenez un cross-over qui va transformer les champs de l'Arkansas en champ de bataille, et possiblement transformer l'avenir des personnages Marvel. De cet affrontement ne ressortira qu'un seul camp, et celui-ci imposera sa vision au monde.

L'histoire de Bendis ne dure que le temps de quatre épisodes stricto sensu, mais il y a d'innombrables ties-in. Les plus indispensables sont dans Dark Avengers et Thor. Ils expliquent l'apparition de certains personnages ou groupes de personnages dans ces quatre épisodes. Quant au dessin, il est sympathique et précis, puisqu'il s'agit d'Olivier Coipel, qui réalise ici son second crossover d'importance, après House of M.


Note: 3,5/5
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lundi 26 juillet 2010

THE MARVELS PROJECT (Brubaker / Epting)

Entre 2009 et 2010, Marvel a publié une mini-série de 8 épisodes se situant durant la deuxième guerre mondiale. Dans ce contexte, Brubaker et Epting nous raconte les débuts des héros phares de Timely Comics, précédent nom de Marvel. On assiste alors à la première apparition de Captain America, la Torche Humaine (Toro), Namor et leur première collaboration qui donnera naissance au premier groupe de héros de chez Marvel, les Defenders (Défenseurs).
 Tout cela est raconté par les yeux de personnes plus ordinaires, sans aucun pouvoir. Leur seul but est de protéger les Etats-Unis de l'ennemi intérieur, celui qui espionne et sabote l'effort de guerre amércain.
Il s'agit aussi de protéger les citoyens au quotidien, dans les rues quelques peu abandonnées par les autorités qui sont accaparées par la guerre. Un héros se montre alors, Angel, et tente d'aider. Il provoque une émulation parmi ses compatriotes et bientôt les vengeurs costumés se multiplient. Au cours de ses sauvetages et enquêtes, Angel a l'occasion de rencontrer plusieurs fois Captain America et d'assister à quelques bagarres mémorables.
L'ensemble est sympathique à suivre, et si certains d'entre vous ne connaissent pas les origines de ces héros Marvel, c'est l'occasion de s'y intéresser sans avoir à piocher dans toutes les revues concernées. L'équilibre est plutôt bien respecté entre tous les personnages en présence. Ce n'est pas l'histoire de Captain America ou de Namor en particulier, mais une mise en contexte. The Marvels Project présente notamment l'intérêt de présenter les origines de la première Torche Humaine, Toro l'androïde, mal connu en France.
Quant au duo qui mène l'histoire, Brubaker et Epting, ce sont des habitués des histoires de Captain America et l'ambiance des années 40 est sympathique.

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dimanche 11 juillet 2010

NECROSHA X (Kyle / Yost / Crain) | MARVEL

Necrosha X est un petit crossover prenant la suite plus ou moins directe de Messiah War et mettant en scène les membres de X-Force et les X-Men. L'histoire a principalement été publiée dans X-Force, avec quelques épisodes dans X-Men Legacy et New Mutants.
La principale ennemie est Sélène, l'ancienne Reine Noire du Club Hellfire de Sebastian Shaw. Eli Bard, son éternel sous-fifre, lui a apporté le techno-virus volé à Bastion.  Grâce à cela, Sélène veut ressusciter tous les mutants qu'elle pourra. Son but, durant les nombreux millénaires de son existence, n'a été que de s'élever comme Déesse. Après avoir déjà échoué plusieurs fois, Eli Bard lui offre une nouvelle chance. Elle doit pour cela utiliser son pouvoir de vampiriser les esprits des mutants pour tous les absorber, utiliser une dague spéciale en possession des X-Men et lancer une cérémonie.

Grâce au techno-virus, Eli Bard a ressuscité Caliban, capable de repérer la présence de mutants. Il permet de ressusciter d'anciens X-Men morts et certains de leurs ennemis. Sélène fait également ressusciter les 16 millions de morts de Genosha. Tandis que les X-Men défendent Utopia contre les attaques diversions et la recherche de la dague, les membres de X-Force partent en formation commando pour empêcher l'ascension.

C'est une histoire difficile à suivre malgré la simplicité globale du scénario. Mais les constants sauts dans l'espace entre les différentes équipes, les différents lieux, parfois d'une case sur l'autre ajoutent à la confusion. D'autant que cette fois les dessins de Clayton Crain sont beaucoup trop sombres et simples, mises à part les couvertures et les doubles pages, pour que l'on arrive à distinguer précisément qui est qui, et ce qu'il se passe vraiment. On reste largement sur sa faim et on se doute de la fin quasiment dès le début.
Si vous voulez lire une meilleure histoire de résurrection, mieux vaut lire Blackest Night chez DC...


Note: 1 / 5
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jeudi 1 juillet 2010

ULTIMATE AVENGERS (Millar / Pacheco) | MARVEL

 Ultimatum a tout changé dans l'univers Ultimate. Toutes les séries pré-Ultimatum ont redémarré de zéro et d'autres ont été créées: Ultimate Enemy (4 épisodes), Ultimate X pour un nouveau départ côté mutants, New Ultimates, et surtout Ultimate Avengers.
Ultimate Avengers est prévue pour des runs de 6 épisodes à chaque arc, et un dessinateur différent pour chaque nouvelle histoire. Mark Millar voudrait réutiliser des idées qu'il n'avait pas pu utiliser pour les Ultimates. Le dessinateur du premier arc, Next Generation, est Carlos Pacheco. Ses dessins sont précis et expressifs, et surtout fidèles. En effet, au moins trois des six épisodes se déroulent à Paris. La ville est fidèlement reproduite et fait preuve d'un souci de réalisme, allant jusqu'à inclure les bouquinistes des quais de Seine. Next Generation revisite le mythe de Red Skull et du premier cube cosmique.
Créée en août 2009, elle se situe quelques semaines à peine après le cataclysme d'Ultimatum. Dans un New York décimé et affaibli, un commando A.I.M. (Advanced Ideas Mechanics), groupe terroriste scientifique, attaque le Baxter Building des 4 Fantastiques et dérobe les plans du cube cosmique. Dépêchés sur place, Captain America et Hawkeye se frottent au commando. Pour la première fois, Captain America est défait par plus fort que lui: Red Skull, nouveau personnage dans l'univers Ultimate. Avant de le quitter, Red Skull lui annonce qu'il est son fils...
Face à cette découverte, Steve Rogers enquête et découvre qu'il a eu un fils avec Gail Richards en 1945. Enfant illégitime du héros de guerre, le gouvernement US l'a enlevé à sa mère et l'entraîne dans une base secrète. D'une intelligence innée, d'une force et d'une technique redoutables, il parvient à s'échapper pour les 60 années qui suivent et devient un terroriste redoutable. Il aurait même assassiné John F. Kennedy.
Steve Rogers ne le supporte pas et se met en tête de le retrouver. Après avoir été évincé à cause du fisaco d'Ultimatum, et avoir été remplacé par Carol Danvers à la tête du S.H.I.E.L.D.Nick Fury est rappelé et obtient l'autorisation de récativer le programme Avengers, considérés comme des black ops aux côtés des Ultimates: Red Wasp, War Machine, Hawkeye, une nouvelle Black Widow, un nouveau Spider-Man bien mystérieux et meurtrier (mais qui ne combat pas dans ce story arc), et un clone intelligent de Hulk (combinant l'intellect de Banner et les qualités physiques de Hulk).
Le but de Fury est d'empêcher Red Skull d'achever la construction du cube cosmique avant qu'il ne soit trop tard, et empêcher la divulgation au public du fiasco Red Skull (comme fils illégitime de Captain America aussi bien que comme agent évadé et terroriste).
Les investigations des uns et des autres se recoupent notamment à Paris, jusqu'en Alaska.
La surprise du dénouement sera l'occasion de présenter Nick Fury sous un nouveau jour et déterminé à reprendre le poste qui lui a été confisqué au profit de Carol Danvers.
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vendredi 25 juin 2010

BLACKEST NIGHT (Johns / Reis) | DC


La fameuse prophétie présente dans le serment des Green Lantern est enfin survenue. C'est le plus gros événement de 2009 chez DC (achevé en 2010, 8 épisodes), après une longue préparation dans les différentes revues.
Dans « Green Lantern », les Gardiens Ganthet et Sayd affirment que le Green Lantern Corps, le Sinestro Corps et le Star Sapphire seront rejoints par d'autres factions, chacune représentant une autre émotion du spectre de la lumière, et que cela aboutira inéluctablement à une guerre entre les corps.
De fait, dans la série régulière Green Lantern, les factions se créent les unes après les autres: la rage (rouge) menée par Atrocitus et alimentant son feu de la soif de vengeance née du massacre du secteur 666, l'espoir (bleu) mené par Ganthet et Sayd qui tentent d'agir contre la survenance de Blackest Night, l'avarice (orange) refait son apparition malgré un ancien pacte conclu avec les Gardiens, et la compassion (indigo) dont on ignore tout.

Mis à part les petits indices subtils, le début de Blackest Night pourrait se situer dans "DC Universe #0", où Black Hand découvre la batterie noire sur la palnète Ryut, dans le secteur 666. Il s'agit du secteur massacré par les Manhunters qui ont précédé les Green Lantern. Les événements de cet épisode issu du Free Comic Book Day sont directement prolongés dans Blackest Night #1.

SPOILERS A PARTIR D'ICI
La Blackest Night elle-même commence avec la trahison d'un Gardien, Scar, qui assassine l'un de ses congénères et neutralise les autres avant qu'ils puissent réagir. Black Hand, sur Terre, vole le crâne de Bruce Wayne et deux Green Lantern meurent en découvrant la batterie noire dans le secteur 666.
Alors que tous les héros et vilains honorent la mémoire de leurs morts, des anneaux noirs se répandent dans l'univers et raniment les corps des morts, aussi bien d'un côté que de l'autre: Aquaman, Thawne, Martian Manhunter... Tous ne veulent qu'une chose: de la "chair ", et tuer tous les vivants pour leur attribuer un anneau noir et les faire revenir à leurs côtés. De cette façon, des tombes se trouvent vidées et des membres de la JLA passent du côté obscur. Tous les êtres qui surgissent sont imbattables, étant déjà morts.
Hal Jordan et Flash combattent ces Black Lanterns jusqu'à l'arrivée des Indigos. L'action combinée des deux couleurs permet de casser la liaison entre les corps et les anneaux qui ressuscitent sans cesse leurs porteurs. L'un des aspects de Blackest Night est donc de faire collaborer les différents corps entre eux. Flash propage la nouvelle.
De la même manière, Dove (La Colombe) se révèle mortelle pour les Black Lanterns, grâce à sa lumière blanche pure.
L'un des atouts des vivants dans cette lutte est Deadman, le spectre d'un homme mort qui se balade sans être vu, et pouvant prendre possession du corps d'un vivant. Il est le premier à comprendre que les Black Lanterns ne sont que des copies des êtres disparus. En effet, il voit un anneau s'emparer de son corps et le "ranimer" alors qu'il demeure sous la forme d'un spectre. Ces corps ne sont donc que des outils dans la main de quelqu'un d'autre.
Black Hand n'est finalement qu'un second couteau, ainsi que l'ex-Gardien Scar. L'ennemi ultime des vivants en fait Nekron, invoqué par eux. Cette batterie est arrivée sur Terre, à la surprise générale des vivants. Elle s'installe à Coast City, la ville du Green Lantern Hal Jordan. Nekron fait revenir les millions d'habitants qui avaient péri dans une aventure précédente de Green Lantern.
Le but de Nekron est d'annihiler toute vie dans l'univers, afin de retrouver la paix. La vie n'est selon lui qu'un accident intolérable qui doit être réparé. Il est ainsi révélé que contrairement à ce qu'affirmaient les Gardiens, la vie n'est pas apparue sur Oa, mais sur Terre. L'Entité de la Lumière Blanche a provoqué la vie, et incidemment provoqué l'apparition des émotions qui composent la vie: peur, rage, espoir, volonté, amour, et compassion. Chaque émotion a son Entité essentielle, comme Parallax et Ion. Après avoir créé la vie, l'Entité Blanche s'est enfouie dans les profondeurs de la Terre. C'est pour cette raison que les Black Lanterns ont débarqué sur Terre, afin de tuer cette Entité qui étend ses ramifications sur tous les êtres vivants de l'univers.
 
Tout comme Parallax et Ion, cette Entité a besoin d'un hôte pour être guidée. Contre toute attente, c'est Sinestro qui est choisi par l'anneau blanc de la lumière, unissant toutes les variations du spectre de la lumière. Mais Sinestro ne se révèle pas assez efficace, car il nourrit son pouvoir par son ego et sa volonté de prouver qu'il est le meilleur Lantern de tous les temps, au lieu de nourrir son pouvoir de la volonté de vivre. Il est défait par Nekron.
La clé de la victoire est donnée par Deadman, qui a fini par trouver le point faible de Nekron: il n'existe dans notre dimension que grâce au lien qu'il a avec Black Hand. En ressuscitant Black Hand, ce lien sera rompu et Nekron sera vaincu. Hal Jordan prend donc le relais de Sinestro et crée un White Lanterns Corps. Chaque héros qui avait déjoué la mort et s'était retrouvé contaminé par un anneau noir (Superman, Wonder Woman...) est transformé en White Lantern. Ce gruope attaque et ressuscite Black Hand. Redevenu vivant, il n'est plus capable de créer d'anneaux noirs. A l'inverse, il provoque un anneau blanc qui fait revivre l'Anti-Monitor. Celui se révèle donc être la source de la batterie noire. Mais Nekron le balaie d'un revers de main en l'exilant dans son monde d'origine, la planète Qward, dans le monde de l'Anti-matière.
Nekron est détruit par les anneaux blancs de Black Hand, qui ensuite font revivre des Black Lanterns: Maxwell Lord, Professeur Zoom, Jade, Hawk, Captain Boomerang, Firestorm (Ronnie Raymond), Martian Manhunter, Aquaman, Hawkman, Hawkgirl, Deadman, et Osiris.
Les dessins sont d'Ivan Reis et sympathiques. Mais il est conseillé de ne pas se limiter à la seule mini-série de 8 épisodes stricto sensu de Blackest Night. Des points importants de l'histoire sont abordés (sans être forcément de nouveau expliqués dans la série principale), dans Blackest Night: Titans, Blackest Night: Superman, Balckest Night: Batman, et bien spur Green Lantern (la série régulière).
Aucune explication n'est encore donnée sur le pourquoi du retour à la vie de ces personnages. Les suites sont données dans Brightest Day, en cours de parution, et qui devrait éclaircir ce point. S'agit-il de faire revenir des personnages plébiscités par le public de DC ?
En ce qui concerne Bruce Wayne alias Batman, pourquoi ne devient-il pas un Black Lantern ? Sans doute parce qu'il n'est pas vraiment mort... En effet, DC est également en cours de parution d'une mini-série de 6 épisodes devant à terme ramener Bruce Wayne parmi nous. Il est semble-t-il raconté qu'il serait en fait perdu dans le temps depuis sa confrontation avec Darkseid, et non mort comme supposé jusqu'à présent.
Deux séries à suivre prochainement.

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dimanche 23 mai 2010

LA VENGEANCE DE MOON KNIGHT (Hurwitz / Opeña)


Vengeance Of The Moon Knight est la dernière série en date consacrée à Moon Knight. En cours de publication, un premier arc narratif a été achevé il y a peu de temps, "Shock And Awe".
Moon Knight se situe dans le même style que le Punisher, mais en plus barré. Il est d'abord apparu dans Werewolf by Night #32 en 1975. Mercenaire peu regardant sur ses contrats, Marc Spector est trahi par un frère d'arme, Bushman, qui le laisse pour mort dans le désert égyptien. Mais il est trouvé par des locaux et emmené dans le temple de Khonshu, Dieu égyptien de la vengeance. Son coeur stoppe mais le Dieu s'adresse à lui et lui propose de le ramener à la vie; en échange, il deviendra l'avatar du Dieu sur Terre.
Depuis, Moon Knight a eu droits à plusieurs séries. Mais il sombre peu à peu dans la folie, en se retrouvant face à Bushman, l'homme qui l'a tué avant sa transformation en Egypte. Il ira jusqu'à tuer Bushman, après lui avoir retiré scalpé le visage. Il se met, à partir de se jour, à incruster au couteau la marque de la lune sur les fronts des criminels qu'il affronte. Récemment, il a fait partie des héros enregistrés après Civil War, aussi fou que cela paraisse. Mais plus tard, Moon Knight doit affronter un ancien ennemi, qui signe ses crimes de la marque de Moon Knight pour lui faire porter le chapeau. La rencontre finale se fait en haut d'un building et Moon Knight semble assassiner son ennemi en le lançant dans le vide. Depuis ce moment, il est devenu un personnage incontrôlable à abattre en priorité. Il doit ainsi se confronter aux Thunderbolts, et notamment Bullseye. L'explosion d'un immeuble dans lequel l'affrontement avait pris place permet à Marc Spector de faire croire à sa mort, et il part au Mexique.

 Marc Spector est mort, mais Jake Lockley non. Dans "Vengeance of The Moon Knight", le héros revient à New York, et entend bien redorer son blason. Il semble redevenu raisonnable, mais pas forcément sain d'esprit. En fait, on ne sait pas trop. Un petit personnage à tête d'oiseau le suit partout, invisible pour les autres, et ne cesse de le pousser au meurtre.

  Moon Knight lui résiste en se rend dans différents endroits mal famés afin de faire régner l'ordre. Il ne tuera aucun de ses adversaires, au grand désespoir de ce petit personnage. Face à ce retour inattendu, Norman Osborn fait ressusciter Bushman, véritable bête noire de Marc Spector / Jake Lockley, espérant le faire à nouveau sombrer dans la folie.

Le scénario d'Hurwitz tient plutôt la route, et les dessins d'Opeña sont dans la lignée des précédentes séries. L'ensemble est agréable à lire. La question restant en suspens à l'issue de la série est de savoir si Moon Knight arrivera à résister encore longtemps aux insistances de son dieu...
Les couvertures sont signées Leinil Yu.

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lundi 10 mai 2010

CYBERFORCE / HUNTER KILLER (Waid / Rocafort) | TOP COW


Top Cow a récemment achevé un crossover mêlant Cyberforce et Hunterkiller, dans une mini-série de 5 épisodes. C'est la première fois que les deux équipes se rencontrent dans l'univers Image / Top Cow.
Cyberforce est issu de la collaboration de Marc et Eric Silvestri en 1992 et a été dessiné également par David Finch, par exemple. Plusieurs mutants ont été capturés par Cyberdata. C'est un groupe qui vise à la domination mondiale et a créé pour cela des technologies cybernétiques très en avance. Cyberdata s'en sert sur les mutants capturés pour expérimenter sa technologie, dans le but de final de créer ses troupes S.H.O.C. (Special Hazardous Operations Cyborg). Mais les mutants cobayes s'échappèrent et constituèrent leur groupe sous le nom de Cyberforce et ont dédié leur action à la lutte contre Cyberdata. Ses membres principaux sont Cyblade, pouvant créer des lames tranchantes faites d'énergie, Velocity, coureuse, Ballistic, maîtrisant la trajectoire de ses projectiles, Ripclaw, égal de Wolverine dans la rage et pourvu de griffes acérées.
Hunter Killer a été créé par Mark Waid et Silvestri en 2005. Dans un contexte de guerre froide, le gouvernement US lance la création d'ultra-sapiens, des hommes et femmes transformés en véritables armes, grâce à des tatouages enrichis grâce à des nano-technologies. Là encore, une évasion massive a conduit les personnes ainsi modifiées à se cacher. Parmi eux, certains sont malgré tout retournés vers leurs créateurs: Cloaker est capable de tromper les gens autour de lui et s'infiltrer efficacement, Damper annule les pouvoirs des Ultra Sapiens qu'il approche, Wolf est comparable à Ripclaw... Et surtout il y a Ellis. Celui qui est capable d'imiter n'importe quel pouvoir passant à sa portée. Il est aussi l'ennemi d'Hunter Killer.


Dans ce crossover, les deux équipes vont se mêler. Une nouvelle génération de téléphones portables, fonctionnant comme des oreillettes, sont vendues au grand public. Elles donnent accès au téléphone mais aussi à toute une source d'informations en direct. Derrière cela, Cyberdata et le spectre du projet qui a créé les Ultra Sapiens. Pour déjouer ces plans, ou du tout du moins le tenter, Ellis aura besoin de toutes les forces disponibles.
Le dessin très particulier de Rocafort donne une personnalité indéniable à ce crossover et aux personnages Top Cow. On est loin des standards des grandes éditions et la cassure est plus facile avec leurs univers. On est bien dans l'univers Top Cow.
Une suite sera bientôt publiée dans Velocity, une autre série limitée.

Images Top Cow