dimanche 30 janvier 2011

SHRAPNEL: HUBRIS (Sagan / Concept Art House) | RADICAL PUBLISHING


Voilà le deuxième opus de l'histoire de la résistance vénusienne contre l'Alliance, menée par Vijaya "Sam" Narayan.
Cette résistance a commencé dans SHRAPNEL: Aristeïa Rising. Il y était question de la montée en puissance de l'ex-marine, des exploits qui allaient l'amener à la tête de la résistance et lui conférer une renommée et la gloire du chef victorieux (l'aristie).
Mais la bataille gagnée contre l'Alliance qui exploite les hélotes (encore un autre terme ancien désignant des serviteurs ni vraiment libres ni vraiment esclaves) n'a fait que gagner du temps à Narayan et ses frères d'insurrection. Il leur faut trouver une solution à long terme pour subsister malgré le blocus planétaire, et tenter de porter un coup plus en profondeur à leurs ennemis.
Une éruption solaire pourrait les aider. La tempête magnétique qui suit pourrait permettre à quelques petits vaisseaux d'emmener un corps expéditionnaire au-delà du blocus, et ainsi chercher des ressources extérieures. Direction la colonie lunaire, où Narayan et les siens espèrent conclure un accord avec un magnat de l'énergie, dont la position hégémonique sur le marché lui confère un dangereux pouvoir. Chacun essaiera d'en tirer le meilleur parti pour son propre compte... D'où l'hubris: l'arrogance des uns et des autres les mènera-t-elle à leur perte ?


Voilà pour le synopsis de cette minisérie en trois épisodes. SHRAPNEL prend un tournant extrêmement politique et économique. L'action d'Aristeïa Rising laisse la place aux manipulations politiques et tactiques. L'inconvénient est que cela tranche vraiment avec le premier opus, l'avantage est que cela permet indéniablement au lecteur de se plonger entièrement dans le contexte du conflit, découvrir le monde de Shrapnel au-delà de Venus et sa guerre de sécession.


Côté artistique, nous sommes toujours dans la veine de l'art peint, propre à Radical Publishing. Comme pour Aristeïa Rising, l'ambiance est très sombre, et il est parfois difficile de distinguer un personnage d'un autre, ou ce qu'il se passe.



Note: 3,5/5
Images Radical Publishing

lundi 24 janvier 2011

Punisher / Franken-Castle (Remender / Moore / Divers) [MARVEL]

Pendant son règne, Norman Osborn a décidé de se débarrasser des gêneurs les plus tenaces. Parmi eux, Frank Castle, alias le Punisher. Daken, fils de Wolverine l'a découpé avec un plaisir délectable dans "Dark Reign: The List - Punisher" avant d'en balancer les morceaux par-dessus le parapet du toit d'un immeuble.
Ce qui s'est passé ensuite se trouve dans la série "Punisher": les petits protégés de l'Homme-Taupe / Mole Man ont récupéré le plus de morceaux possibles et les ont ramenés dans une des cachettes abritant les Monstres et leur équipe de choc, la Legion of Monsters constituée de Morbius, Werewolf, Man-Thing, une Momie et un Amphibien. L'histoire qui démarre Punisher va s'étaler sur un an de publication, s'affranchir en devenant sa propre série et s'inviter dans celle de Dark Wolverine (Daken).
Rapiécé et ramené à la vie dans le monde merveilleux des comics, Frank Castle est devenu Franken-Castle, un Frankenstein des temps des temps modernes, qui a besoin de pilules pour rester concentré sur ses pensées et ses actions.
Sous cette forme, deux arcs narratifs. Dans le premier, Frank se fait le protecteur de la communauté de Monstres, décimée par un groupuscule pro-humain. Dans le second, Franken-Castle entreprend sa propre vendetta et cible ceux qui ont voulu causer sa perte...
Du point de vue du scénario, il est plutôt sympathique de voir enfin un peu d'originalité, et un humour différent. Ceci dit, les surprises ne sont pas extrêmes non plus...
Côté dessin, plusieurs artistes se succèdent. Les meilleurs et les plus en adéquation avec la situation et l'humour décalé de la mini-série sont ceux de Tony Moore (Walking Dead, Fear Agent) et ceux de Segovia (pour les épisodes issus de "Dark Wolverine"). Les autres, comme Palo, ne sont pas du tout dans le même style, et cela peut dérouter le lecteur.

Note: 3,5/5
Images Marvel

dimanche 23 janvier 2011

Avengers Academy (Gage / McKone) | MARVEL



Quel est le sujet de cette nouvelle série ?
Après la chute de Norman Osborn, les Vengeurs créent une nouvelle école dirigée par Pym, Justice, Tigra, Quicksilver et Speedball. Leurs étudiants: 6 jeunes, non mutants mais ayant développé des pouvoirs assez divers: transformation en état gazeux, absorption de connaissances à vitesse hallucinante... Tous ont été approchés par Osborn.
5 épisodes et il ne se passe rien. Rien de rien. Il n'est même pas donné l'occasion de se rendre compte de l'étendue des pouvoirs des jeunes recrues, ou même ne serait-ce qu'en avoir une démonstration digne de ce nom.



Tout ce que l'on sait, c'est que Norman Osborn les a un temps pris sous son aile, et au lieu de les aider, n'a fait qu'amplifier leurs pouvoirs et leurs problèmes. Une situation qui aurait poussé les Vengeurs à les "déconditionner" de peur de les voir s'en prendre aux honnêtes citoyens ?
Au-delà de ça, pas grand chose, à part ce doute sur le rôle de Quicksilver pendant Secret Invasion. Etait-ce réellement un Skrull à la place du personnage Marvel le plus rapide, ou tout simplement ne s'agit-il pas d'un prétexte pour cacher ses exactions de l'époque ? Rappelons que Quicksilver, en tant que fils de Magneto, n'a pas un passé des plus glorieux. Il semblerait que cette partie de sa personnalité ressorte de temps en temps...
Quelques questions sont donc soulevées mais peu de réponses, voire même aucune.


En ce qui concerne la réalisation graphique, c'est déjà un peu plus sympa, avec les dessins de McKone, déjà rencontré sur Spider-Man. Un trait précis, mais peut-être un peu "plat"...

Note: 2/5
Images Marvel

mardi 18 janvier 2011

Spider-Man: One Moment In Time (Quesada / Rivera) [MARVEL]


Un exercice plus que périlleux chez Marvel. One Moment In Time était censé résoudre toutes les questions de Brand New Day, voire y mettre fin.
Jusque là, suite à l'intervention de Mephisto, sur demande de MJ, le monde entier a oublié qui est Spider-Man, et l'histoire entre Peter Parker et Mary-Jane Watson s'est terminée sans mariage...
Comment cela s'est -il fait concrètement et comment en sortir devaient être des questions à résoudre dans "One Moment In Time". Et pourtant...
Oui, on nous dit comment Mephisto est intervenu dans le cours du passé, par petites touches subtiles, pour empêcher le mariage de Peter et MJ, et comment Peter, cette fois-ci, obtient l'amnésie des civils sur son identité secrète. Mais cela ne débouche sur rien. On ne sort pas du tout de "Brand New Day", aucun indice sur la suite possible des évènements.


Du point de vue des espérances, OMIT est une déception.
Sur les explications, pourquoi pas.
Côté visuel, le concept est plus sympathique. Les planches originales des anciens numéros avant le mariage de Peter et MJ ont été réutilisées et complétées par de nouvelles planches intercalaires de Paolo Rivera, insérant les nouveaux détails. Joe Quesada a également repris le crayon pour matérialiser les scènes de narration présente. L'ensemble est original, et ça au moins, c'est une bonne surprise.


Note: 2,5 / 5
Images Marvel