LE FLEAU / THE STAND: NO MAN'S LAND (Aguirre-Sacasa / Perkins) | MARVEL

La guerre est lancée. Les deux camps mettent en place leurs stratégies, bougent leurs pions. Le temps de l'innocence pour les rescapés rangés du côté de Mère Abigaïl. Nettoyer Boulder, remettre l'électricité en fonction, c'est bien beau mais en attendant Randall Flagg s'amuse et utilise au mieux son influence sur les esprits faibles. Harold et Nadine, par exemple, les rejetés du groupe, sont traumatisés par les visions et les rêves que leur envoie l'Homme Sombre. De plus en plus obnubilés et fascinés par Flagg, ils préparent un coup dramatique avant de fuir à l'ouest rejoindre l'autre camp.

De leur côté, Nick, Stu et les autres sont bien persuadés de l'existence de Flagg et utilisent leur Comité pour prendre les décisions importantes de la communauté. Ils vont enfin se décider à agir et établir un plan afin de porter la guerre chez l'ennemi. Croire qu'ils pourraient vivre plus longtemps tranquillement à l'est, s'occupant de leurs petites affaires et en se remémorant l'ancien monde relevait de l'utopie pure. Cette fois, ils vont se secouer pour de bon, et les exactions de Harold et Nadine ainsi que le retour de Mère Abigaïl ne leur en laisse d'ailleurs pas vraiment le choix.

La rigueur de la narration et du dessin sont toujours au rendez-vous et respectent l'oeuvre de Stephen King.

Note: 4 / 5

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CARNAGE: UNE AFFAIRE DE FAMILLE (FAMILY FEUD) (Wells / Crain) | MARVEL

Une nouvelle mini-série de 5 épisodes pour Clayton Crain sur le symbiote le plus antipathique et instable de chez Marvel. Elle prend la suite de l'évasion massive de la prison du Raft dans New Avengers #2. Parmi les évadés, Cletus Kasady et Carnage avaient pris le large avant d'être rattrapés par Sentry qui les a entraînés dans l'espace et les déchirer littéralement.

Depuis, plus aucune nouvelle. Jusqu'à maintenant.

Michael Hall est un industriel rival de Tony Stark qui révèle une étonnante habileté à créer des prothèses réagissant à la pensée et des armures s'adaptant de la même façon aux pensées de leur porteur. Iron Man et Spider-Man vont en fait découvrir que Michael Hall a réussi à mettre la main sur Carnage et son hôte et les utiliser à son profit. Il a ainsi mis en culture des tissus du symbiote qu'il pense avoir sous son contrôle. Mais évidemment le symbiote, peu à peu régénéré, est plus malin et réussit à s'évader et délivrer son hôte chérie, Cletus, lui aussi maintenu en vie par Hall. Pour Iron-Man et Spider-Man la partie s'annonce serrée... D'autant que Shriek est de nouveau libre, et le Doppelganger sort de sa cachette et suit ses maîtres partout comme un bon toutou, et qu'un nouveau symbiote tout neuf pourrait bien voir le jour.

Cette mini-série laisse un peu sur sa faim au niveau du scénario. Il s'agit plutôt d'une histoire qui réintroduit Carnage dans le paysage Marvel et laisse présager d'une suite évidente.
Cette suite est publiée en 2012 dans CARNAGE: U.S.A...

Côté dessin, Clayton Crain continue à s'exercer sur les symbiotes, avec une ambiance glauque et sombre qui illustre bien le caractère psychotique et violemment déchaîné de Carnage. Il y a toujours ce côté un peu chargé qui demande parfois de bien scruter le dessin pour comprendre ce que l'on voit.

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BRIGHTEST DAY (Johns / Tomasi / Reis) | DC

La fin de Blackest Night avait vu l'apparition d'une Lanterne blanche et la résurrection de 12 personnages, héros comme ennemis. Le mystère de leur retour est raconté dans 'Brightest Day', série de 24 épisodes, voire 25 si l'on compte le #0. Mystère car Nekron et ses Blacks Lanterns ont été défaits, sur Terre. Alors pourquoi faire revenir à la vie ces 12 personnages, uniquement ceux-là, et inclure des criminels dans le lot ?

D'autant que pour tous ceux qui sont revenus, la vie est loin d'être facile. Par exemple, Firestorm est confronté à son double Black Lantern Martian Manhunter se démène contre les illusions créées par D'Kay, Hawkman et Hawkgirl doivent une fois de plus se battre contre la améladiction qui les frappe, et Deadman doit s'habituer à une vie en chair et en os dont il n'a plus l'habitude. A ceci, ajoutez une Lanterne et un anneau plutôt bavards qui ont un but mais ne s'expriment que par énigmes.

Le plus perplexe est Deadman, choisi par l'anneau pour mener une quête, mais qui n'a finalement aucune latitude pour agir. L'anneau n'en fait qu'à sa tête, certes, mais a besoin de ce porteur là. La Lanterne et l'anneau se montrent particulièrement manipulateurs et baladent Deadman à la recherche de leur champion, celui qui défendra la Terre dans un ultime combat.

Les stigmates de la guerre contre Nekron sur la planète Bleue pourraient bien être plus profondes que ce l'on pense...

Les dessins d'Ivan Reis sont sérieux, comme toujours, et les couvertures sont signées Finch.

Note: 4/5

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VELOCITY (Marz / Rocafort) | TOP COW

Depuis le Cyberforce / Hunter Killer de 2010, on attendait une suite. Cette histoire a gagné le concours Pilot Season dont la lauréate, plébiscitée par les lecteurs, est publiée en intégralité.

Cyberforce est un groupe de personnages ayant subi les expérimentations de Cyberdata. Chacun des membres du groupe s'est retrouvé cyborg, mélange d'humain et de technologie de pointe. Parmi ces êtres techno-organiques, Velocity, jeune femme courant désormais à mach 7.

Elle et ses compagnons d'infortune sont passés dans la clandestinité et luttent contre les vils desseins de Cyberdata.

Mais cette firme n'a pas ruiné la vie que du groupe Cyberforce. Il a aussi créé indirectement une aberration vivante: le professeur Erasmus Paine. Génie incompris au service de Cyberdata, Erasmus a voulu prouver les effets de ses expérimentations en se les appliquant. Mais elles ont fait de lui un monstre techno-organique ne ressemblant plus à grand-chose et la firme l'a mis dehors.

Dans sa recherche de vengeance, Paine a décidé d'infecter tous les membres de Cyberforce, symbole de la réussite de Cyberdata. Velocity a une heure pour sauver ses camarades, et devra sans doute renouer avec l'équipe d'Hunter Killer pour cela.

Même si c'est (très) vite lu, les quatre épisodes de la mini-série sont sympathiques et on retrouve le style inimitable de Kenneth Rocafort. Son trait  au style crayonné correspond bien à ce monde futuriste, où l'on sent la technologie bien vivante.

Aujourd'hui, Rocafort est passé chez DC et réalise Superman, mais on espère le revoir chez Top Cow où il a mis son empreinte de manière incontestable.

Note: 4 / 5

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ASTONISHING THOR (Rodi / Choi / D'Armata) | MARVEL

Un autre "Astonishing", confié cette fois à d'autres créateurs, Rodi et Choi. Nous renouons avec des personnages venus du cosmos de Marvel, un peu anciens et pas mal kitsch: Ego la planète vivante, Le Collectionneur et l'Etranger. Il s'agit d'entités cosmiques qui ont le don de taper sur les nerfs des héros en collant terriens depuis plusieurs décennies. L'Etranger a voulu créer une planète vivante mais manquait de la puissance nécessaire. Il a demandé de l'aide au Collectionneur qui lui demande comme prix de lui créer une deuxième planète, Alter Ego, pour sa collection d'êtres de l'univers.

A notre époque, Ego se dirige à vive allure vers un point inconnu de l'univers, en passant à travers notre système solaire. Le passage d'un astre aussi imposant et à aussi grande vitesse provoque des cataclysmes à répétition et incite Thor à aller enquêter sur le phénomène...

Le scénario est assez kitsch, en allant déterrer des personnages datés, et ne rend pas beaucoup hommage au dieu du tonnerre. Thor n'a pas le charisme habituel que l'on veut bien lui prêter et l'ensemble manque d'âme.

Les dessins de Choi sont irréprochables, mais sans les couleurs de D'Armata, on aurait frôlé la froide perfection d'Adi Granov, par exemple.

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Note: 3 / 5

ASTONISHING SPIDER-MAN & WOLVERINE (Aaron / Kubert) | MARVEL

Astonishing Spider-Man & Wolverine est une mini-série de 6 épisodes, avec évidemment nos 2 héros en team-up. Spider-Man et Wolverine se retrouvent par hasard sur les lieux d'un même cambriolage de banque. L'enjeu du vol se trouve dans un des coffres loués par les clients: des diamants verts qui, dans la bataille, atterrissent par terre et déclenchent un phénomène inattendu. Peter Parker et Logan sont projetés dans le passé, et ce n'est que le début.

Plusieurs fois de suite, les deux personnages Marvel sont projetés dans le temps, à des époques apparemment troublées par leur passage dans le passé ou le futur. La collaboration Jason Aaron et Adam Kubert s'annonçait prometteuse. Le ton est assez dramatique dès le début, avec Peter et Logan confrontés à ce qui doit devenir dans l'histoire de la Terre la pus grande extinction d'espèces vivantes: la chute de la météorite sur Terre. Les dessins précis et expressifs de Kubert se marient bien au côté dramatique.

Malheureusement l'ensemble prend un tour loufoque assez surprenant et décevant quand les premiers voiles de l'énigme commencent à être levés. L'apparition de Mojo, tyran obsédé par les médias adorant manipuler les héros Marvel pour ses programmes TV, casse d'un coup tout l'intérêt dramatique, transformant cette histoire en vaste farce.

Dommage.

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Note: 2/5