dimanche 29 janvier 2012

BATMAN: THE DARK KNIGHT - NOUVELLE AUBE / GOLDEN DAWN (David Finch) | DC


Le premier volume de Batman: The Dark Knight a été publié avant le reboot DC. Dave Finch l'a entièrement dirigé, scénario et dessin.
Bruce Wayne apprend la disparition de Golden Dawn. Du temps de son enfance, Golden était une petite fille à la fois inquiétante et attirante pour Bruce. Chacun dans son genre, Bruce et Golden étaient semblables.
Mais aujourd'hui son amie d'enfance a disparu de façon très inquiétante, et Batman se lance à sa recherche. Son enquête l'amène vite à s'intéresser à Killer Croc et un trafic de drogue.


Ce qui détonne particulièrement dans ce Batman par Finch, c'est la violence et la radicalité des actions de Batman. Alors qu'on nous a toujours montré que Bruce Wayne était un enquêteur froid, efficace et en contrôle de lui-même, Finch nous décrit un Batman loin d'être serein et plein de fureur, un peu comme celui de Neal Adams dans Batman: Odissey : extrême, des expression toujours exagérées...
Sinon le style chargé et sombre de Finch convient tout à fait à l'atmosphère de Gotham: une cité qui s'efforce de gagner la surface mais qui retombe sans cesse dans ses travers.


3/5
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dimanche 22 janvier 2012

FLASHPOINT (Geoff Johns / Andy Kubert) | DC


Barry Allen - Flash - est victime d'un malaise. Lorsqu'il se réveille, le monde autour semble bien étrange. Et pour cause : Aquaman et Wonder Woman sont en guerre l'un contre l'autre et ont entraîné le reste du monde avec eux. Aquaman a investi l'Europe, Wonder Woman a décimé l'Angleterre pour y fonder sa nouvelle capitale, la JLA n'existe pas, Superman est resté un alien craintif privé de la lumière du soleil, et Batman est Thomas Wayne au lieu de Bruce.


Ce ne sont pas les seules choses qui ont changé : Flash n'existe pas et la mère de Barry Allen est bien vivante. Il n'a plus ses pouvoirs dans ce monde altéré. Pourtant il va bien falloir faire quelque chose, car petit à petit ses souvenirs de l'ancien monde disparaissent au profit de nouveaux, et visiblement quelqu'un est responsable de tout ce changement. Avec Batman et Cyborg, Barry devra à la fois lutter pour recouvrer ses pouvoirs, enquêter pour remettre les choses en ordre, et trouver une solution à la guerre entre Aquaman et Wonder Woman.


L'ambiance apocalyptique est sympa et les changements dans l'univers DC intéressants. Pourtant la lecture des cinq épisodes de la mini-série passent bien vite. Quand on atteint la dernière page, on se rend compte que finalement il ne s'est pas passé tant de choses que cela. Flashpoint aurait sans doute mérité quelques épisodes supplémentaires pour étoffer le tout.

Note : 3/5
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mardi 17 janvier 2012

SCARLET (Bendis / Maleev) | ICON


Icon confirme sa fonction d'éditeur comics pour public averti, en publiant ce que la marque consensuelle Marvel ne peut pas décemment proposer à son public traditionnel. Icon fait donc dans le trash et le politiquement incorrect.

La preuve en est avec SCARLET, une hsitoire contemporaine,  ou comment une jeune femme révoltée face au système met en place une véritable guerre contre la corruption.
Portland, Oregon: avec son petit ami, Scarlet est victime d'un policier corrompu, impliqué dans le trafic de drogue et aux abois. A l'issue d'une poursuite à pieds partie d'un contrôle qui dégénère, le policier abat froidement le petit ami et blesse Scarlet d'une balle en pleine tête. Au réveil de son coma, Scarlet découvre que le policier a été blanchi et même promu. Ecoeurée, la jeune femme retrouve son désormais ex-coéquipier, découvre l'étendue de la corruption et du trafic de drogue, et décide de consacrer son temps à son éradication.
Les méthodes de Scarlet sont destinées à faire réfléchir le lecteur: résistance ou terrorisme ? Où est la frontière ? Scarlet traque un à un les membres corrompus de la police de Portland dans le but de les exposer au grand jour. Scarlet ne recule devant aucun moyen, même les plus sanglants. Elle utilise également les moyens de communications modernes et entend bien rallier les citoyens de Portland à sa cause.


La narration est particulière: Scarlet intègre le lecteur de force dans son histoire en s'adressant directement à lui, et en le fixant à travers les pages. En plus d'impliquer le lecteur, cette méthode dynamise l'oeuvre alors que les textes sont très présents.
Quant au dessin, Maleev nous livre un travail très abouti et pointilleux, bien plus abouti que ce qu'il a pu proposer dans des séries régulières sommairement réalisées. Le résultat est d'un réalisme exemplaire et nous affranchit des clichés du genre (bimbos siliconées, héros à la mâchoire carrée, raccourcis du scénario...).


Note : 4/5
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