dimanche 29 juin 2014

AMERICA'S GOT POWERS (Ross / Hitch) | IMAGE COMICS


Il était une fois un cristal. Mais un gros cristal. Genre de plusieurs mètres de diamètre. Et un jour ce cristal tomba sur San Francisco. Mais à l'inverse de tout météorite qui se respecte, son impact ne provoque aucune destruction. Bien au contraire.
Toute femme enceinte dans la région de San Francisco accouche instantanément, quel que soit le stade de la grossesse. Mais tous naissent sains et saufs, voire plus: ils ont tous un pouvoir.

Ca, c'était il y a bientôt 20 ans. Depuis, les bébés sont devenus de jeunes adultes et il a bien fallu canaliser la fougue des super-ados. Une émeute avait même éclaté, quelques années plus tôt, et les autorités avaient eu le plus grand mal à récupérer le contrôle de la situation. Alors une solution a été trouvée: les confiner dans un même endroit, leur donner un exécutoire pour se défouler... et bien sûr les étudier en secret.

Quel est cet exutoire ? Tout simplement la réponse de l'homme à tout : une émission de télévision, "America's Got Powers !". La zone désaffectée d'Alcatraz a été entièrement réaménagée, avec un campus et un stade où s'affrontent les "powers". Reprenant la symbolique du football américain, de jeunes powers doivent atteindre le niveau suivant en traversant tout le terrain pour atteindre une safe zone, avec sur leur chemin des robots impitoyables et une équipe officielle de powers, les plus puissants et les plus redoutés.
L'émission déchaîne les foules et occupe les jeunes powers sans qu'ils se doutent de la réalité.


Le stadium
Dans ce contexte, Tommy Watts vient de perdre son frère, Bobby. Alors que ce dernier était en finale contre Quaterback, le leader de l'équipe officielle, l'affrontement entre les deux est cataclysmique. La dernière ruade de Bobby lui est fatale.
Tommy va-t-il prendre la relève ? Normalement, non, car il est le seul... à n'avoir aucun pouvoir.
En principe.

Tommy Watts

Cette série de 7 épisodes aborde plusieurs thèmes: la peur de la différence, comment un homme ordinaire réagira en obtenant des pouvoirs incommensurables, notamment. La force des comics de Ross et Hitch est de replacer des personnes de la vie de tous les jours dans leurs comics. Vous ne lisez pas une histoire sur un super-héros, une marque, mais sur des personnes. Certes, elles acquièrent ou ont déjà des pouvoirs, mais c'est surtout leur aventure personnelle qui est au centre de l'histoire.
Le style de dessin de Hitch accentue cet aspect avec des visages assez communs et éloignés des super-héros que l'on a l'habitude de voir. Plus facile, donc, de s'identifier. Hitch avait déjà rendus plus accessibles, de la même manière, les 4 Fantastiques et bien sûr les Ultimates 1 & 2.


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lundi 16 juin 2014

BLAKE & MORTIMER : L'Onde Septimus (Dufaux / Aubin / Schréder)


"L'onde Septimus" est la 22ème aventure de Blake et Mortimer. Et même si le temps a passé depuis la "Marque Jaune", l'as du contre-espionnage et l'ingénieux savant vont devoir replonger dans les affres du passé.
D'un côté, Mortimer se laisse un peu emporter par sa vanité scientifique et tente de reproduire les travaux du Pr Spetimus et notamment l'expérience du télécéphaloscope. Il entend bien découvrir les secrets de l'onde qui transforma le Colonel Olrik en un cobaye docile (l'idéal Guinea Pig).


De son côté, Blake doit élucider un mystère: d'anciens compagnons d'armes semblent sérieusement perdre les pédales dans le quartier abandonné des entrepôts.
Mais le plus inquiétant ne serait-il pas ce Septimus que l'on croit apercevoir au détour d'une rue ? Lui qui est censé être mort par l'action de l'éclateur de son télécéphaloscope des années plus tôt...

Vous l'aurez compris, il est préférable d'avoir lu "La marque jaune" avant de se lancer dans la lecture de "L'onde Septimus".
Ce sont encore de nouveaux auteurs aux commandes du duo le plus belge des héros anglais. Remarquez que Dufaux est également le scénariste de la série Murena qui se porte très bien. Malgré le changement d'auteurs, cet album prolonge dignement les aventures de Blake et Mortimer, même si un lecteur averti décèlera quelques différences. "La marque jaune" reste malgré tout une référence absolue qu'il est difficile d'égaler.


 Images BLAKE ET MORTIMER