dimanche 3 mai 2009

KINGDOM COME (Waid / Ross) | DC


Il y a quelques mois, DC a publié Kingdom Come en version softcover. Cette mini-série de 4 épisodes date de 1996. Elle a associé Waid au scénario, pour sa connaissance des personnages DC, et Alex Ross au dessin, ou plutôt à la peinture. DC a également publié en même temps un JSA spécial Kingdom Come - Superman rappelant les origines de l'histoire et place aussi la revue JSA en place dans le contexte (voir plus bas pour les suites de Kingdom Come). Kingdom Come prend place sur une Terre parallèle (que l'on saura plus tard être Earth-22 dans JSA). Sur cette Terre, Magog, L'Homme de Demain provoque un véritable changement des habitudes d'action des super-héros. A l'origine, le Joker s'introduit les bureaux du Daily Planet et déclenche la dispersion d'un gaz mortel. Pas vraiment en grande forme, Superman arrivera trop tard pour éviter la catastrophe. Toutes les personnes présentes dans l'immeuble périront, y compris Lois Lane. Le Joker est appréhendé malgré tout et Superman compte traduire ce dernier en Justice. A ce moment débarque Magog, bien décidé à mettre un terme une fois pour toutes aux exactions du Joker, l'abat sur le champ. Il se constituera prisonnier, mais est finalement acquitté. Écoeuré par cette justice, l'Homme d'Acier qui refuse de prendre la vie de qui que ce soit, part en exil pour ne plus jamais revenir. Fin des orignes de l'affaire, et début de Kingdom Come. 10 ans ont passé. Sous la houlette de Magog, des dizaines de super-héros plus ou moins de pacotille mais pleinement dangereux, se sont radicalisés. Suivant l'exemple du violent héros, les plus jeunes n'hésitent plus à tabasser voire tuer leurs ennemis sans aucune considération des dommages qu'ils peuvent causer. A tel point qu'un jour, après avoir acculé à plusieurs Parasite, Magog et ses émules provoquent une catastrophe. Parasite tue un héros fonctionnant sur nucléaire dont toute l'énergie est alors libérée brutalement. Résultat: le Kansas rasé, radioactif, et un million de morts (humains compris).
Wonder Woman va trouver Superman dans sa forteresse de solitude et le décide à se réinvestir dans les affaires humaines, lui l'alien moqué pour sa rectitude d'un âge dépassé... Seulement la lutte contre les héros trop radicaux pourrait bien devenir pire que le mal à guérir. Tout cela est suivi par le Spectre et un pasteur, qui cherchent à savoir si les affrontements en perspective ne vont pas provoquer une Apocalypse. Le but de cette mini-série était notamment de montrer du doigt les comics assez violents et radicaux des années 80 et 90. Mission accomplie, surtout lorsque les dits "pacifiques" pourraient bien eux-mêmes devenir extrêmes. L'articulation avec Thy Kingdom Come, story arc publié dans JSA, est un peu complexe. On peut y voir une sorte de suite à Kingdom Come. Mais ce n'était quand même pas la volonté de Ross. Pour faire court, on apprend que le monde parallèle qui a servi de théâtre à Kingdom Come est en réalité Earth-22 dans le multiverse, et dans le futur. Superman apparaît dans la revue JSA, et voudrait éviter que cette Terre d'accueil le même scénario se reproduise. En effet, dans JSA, Gog est en train de construire son emprise et pourrait nommer plus tard son successeur en la personne de Magog. Là où cela se complique (oui oui, parce que ça se complique), c'est que Superman-22 retourne sur Earth-22 où se dénoue Kingdom Come (ce que je ne vous révélerai pas si vous ne l'avez pas lu). A force de vouloir multipplier les mondes parallèles, les personnages en doublon et autres complexités en tous genres, DC nous embrouille bien la vue, une fois de plus. Va-t-il encore falloir une Crisis de plus pour nettoyer tout cela ? Surtout qu'avec le retour du Flash original et l' évènement Blackest Night à venir dans l'univers Green Lantern, j'espère que ça restera vivable et compréhensible. Toujours est-il que Kingdom Come est l'un des jalons des crossovers DC qu'il ne faut pas manquer de lire. Pas de panique, les quatre épisodes sont parfaitement cohérents entre eux et la magnifique peinture de Ross vaut largement le coup de se plonger dedans.

images © DC

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