Icon confirme sa fonction d'éditeur comics pour public averti, en publiant ce que la marque consensuelle Marvel ne peut pas décemment proposer à son public traditionnel. Icon fait donc dans le trash et le politiquement incorrect.
La preuve en est avec SCARLET, une hsitoire contemporaine, ou comment une jeune femme révoltée face au système met en place une véritable guerre contre la corruption.
Portland, Oregon: avec son petit ami, Scarlet est victime d'un policier corrompu, impliqué dans le trafic de drogue et aux abois. A l'issue d'une poursuite à pieds partie d'un contrôle qui dégénère, le policier abat froidement le petit ami et blesse Scarlet d'une balle en pleine tête. Au réveil de son coma, Scarlet découvre que le policier a été blanchi et même promu. Ecoeurée, la jeune femme retrouve son désormais ex-coéquipier, découvre l'étendue de la corruption et du trafic de drogue, et décide de consacrer son temps à son éradication.
Les méthodes de Scarlet sont destinées à faire réfléchir le lecteur: résistance ou terrorisme ? Où est la frontière ? Scarlet traque un à un les membres corrompus de la police de Portland dans le but de les exposer au grand jour. Scarlet ne recule devant aucun moyen, même les plus sanglants. Elle utilise également les moyens de communications modernes et entend bien rallier les citoyens de Portland à sa cause.
La narration est particulière: Scarlet intègre le lecteur de force dans son histoire en s'adressant directement à lui, et en le fixant à travers les pages. En plus d'impliquer le lecteur, cette méthode dynamise l'oeuvre alors que les textes sont très présents.
Quant au dessin, Maleev nous livre un travail très abouti et pointilleux, bien plus abouti que ce qu'il a pu proposer dans des séries régulières sommairement réalisées. Le résultat est d'un réalisme exemplaire et nous affranchit des clichés du genre (bimbos siliconées, héros à la mâchoire carrée, raccourcis du scénario...).
Note : 4/5
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